Collection d'instruments de musique mécanique (orgues de barbarie, automates anciens, orchestrions, boîtes à musique) présentée par le Musée Baud de L'Auberson/Ste-Croix/Suisse et musique mécanique glanée ici et là.
Or
donc, ce dernier 25 décembre, TF1 a parlé dans son journal de 1300
h de Sainte-Croix
et de la boîte à musique en particulier. Très bon
reportage avec de belles choses fabriquées par la Maison
Reuge dont je vous ai parlé plusieurs fois. Il faut
dire que c'est plus que la seule qui reste dans ce domaine à
Ste-Croix. Et pourtant : cette industrie a été la principale
pendant près de deux siècles et qui a employé plusieurs milliers
d'ouvriers.
Je
vous laisse déguster ce petit reportage, après avoir laissé passer
les inévitables pubs…
Pour
des raisons de droit d'auteur, je ne peux que vous donner le lien
pour accéder au reportage sur le site de TF1. Vous aurez ce lien
sous la photo.
Bon
ben on est le 22 décembre et c'est le dernier moment pour acheter
les cadeaux que vous allez offrir. Le Musée
Baud de L'Auberson a tout ce qu'il vous faut à sa
boutique. Il faut monter à L'Auberson d'accord mais ça vaut le
coup, c'est plein de soleil là-haut… Il y en a pour tous les goûts
et de tous les prix (pas le soleil, les articles de la boutique…).
Il y a même des objets de luxe comme celui que je vous présente
aujourd'hui.
Il
s'agit d'une montre de poche avec fonction musicale et automate. La
"boîte à musique" est une 17 lames, 1 mélodie, 1
rouleau. Le mouvement horloger, à remontage manuel, est un
Montblanc. Son boîtier est plaqué or 10 microns, d'un diamètre de
55 mm. Elle est fabriquée par la Maison Reugedont
je vous ai déjà parlé plusieurs fois. D'un côté il y a un tableau animé plutôt romantique. Mais quand on retourne la montre... Surprise !
Bon,
place à la vidéo. Les enfants, pour autant qu'il y en ait qui me
lisent (mais je crois que oui), il est temps de passer dès
maintenant chez Mickey
.
Alors
bonnes fêtes de Noël et de fin d'année à toutes et tous.
Le
pianola est un piano automatique ou semi-automatique qui, grâce à
un système pneumatique, reproduit de la musique à partir de
rouleaux en papier ou en carton perforé. Sa dénomination correcte
est “piano mécanique”, mais “pianola” – à l’origine une
marque déposée par The Aeolian Company de New York – a rapidement
été adopté comme terme générique, toutes marques et tous modèles
confondus. Le pianola et le phonographe constituaient – pour ceux
qui pouvaient se le permettre – les deux principales sources de
musique dans les foyers du début du XXe siècle.
Les
premiers modèles de pianolas consistent en un mécanisme amovible
appliqué contre un piano conventionnel. Cette nouveauté connaît un
tel succès que des pianos sont bientôt construits avec mécanisme
intégré. C’est ce qu’on appelle en anglais le player piano,
type le plus courant de pianola.
La
plupart des player pianos sont joués par un « pianoliste »,
c’est-à-dire quelqu’un qui actionne les deux pédales du système
pneumatique. Simultanément, il peut contrôler le tempo et la
dynamique via des petits leviers, ce qui lui permet, sans pour autant
être pianiste, de produire une exécution honnêtement réaliste et
expressive. Puisque les notes se trouvent de toute façon sur le
rouleau, les besoins du pianoliste se limitent à une certaine
musicalité et à de la pratique.
Nous parlons la même langue que vous, nous regardons vos chaînes de télévision, nous passons nos vacances chez vous, nous avons toutes et tous des ami(e)s voire de la parenté chez vous : nous sommes proches de vous et nous partageons votre tristesse et votre colère.
Un
dimanche de septembre, le président de l'association allemande
d'instruments de musique mécanique, association prestigieuse s'il en
est, a fait 750 km pour amener à l'atelier
du Musée une
boîte à musique à réviser et à remettre à neuf. "Y'aura du
boulot" a décrété le patron Michel
Bourgoz .
C'est
cette boîte qui figure sur le dernier numéro de cette association :
Image
intéressante de Lausanne vers 1880. Un peu mieux ci-dessous :
Elle
a été fabriquée par la Maison Heller de Berne, probablement vers
1880-1885. Bien entendu, à l'instar des nombreuses fabriques de
boîtes à musique, elle n'existe plus aujourd'hui. Elle est de dimensions respectables : 81
cm de longueur, 39 de hauteur et 25 de profondeur et doit peser
une trentaine de kilos.
Une
autre boîte de la Maison Heller, pratiquement identique à la boîte
qui est arrivée chez nous. Il y a aussi une image d'une ville mais
je n'arrive pas à trouver de laquelle il s'agit :
Je
n'ai pas trouvé grand-chose sur cette Maison Heller, à part
quelques publicités dans des journaux de l'époque, tant de Lyon,
Paris, ou de Suisse. Celle-ci par exemple :
En
1895, un ouvrier gagnait 30 francs par mois (pour mes amis français,
1 franc d'aujourd'hui est pratiquement équivalent à 1 €), ce qui
fait que de nos jours, par rapport à un salaire moyen d'ouvrier,
soit 4'500 francs, cette boîte serait vendue 9'000 francs. C'est
effectivement à peu près son prix car curieusement, il n'y a pas eu
autrement de spéculation sur la boîte à musique.
Autre
article intéressant paru dans un journal de Lyon en 1895. Un passage très marrant marqué en rouge où l'on voit que la Maison Heller se préoccupait de la solitude des curés :
Publicité
dans "Le Confédéré" du Valais en 1895
Ben
voilà ! Aujourd'hui vous n'aurez pas de vidéo puisqu'elle ne
fonctionne pas. J'en ferai une dans plus d'une année car mon patron
Michel Bourgoz à tellement de boulot qu'il a une année de retard.
Eh oui, c'est un des rares restaurateurs de boîtes à musique au
Monde.
Juste
en passant, j'ai mis environ six heures pour vous concocter ce
billet. Recherches, travail sur les photos, texte, etc. Avez-vous vu
qu'à la fin d'un billet, on peut mettre des commentaires ?
Alors un petit mot me ferait grand plaisir.
Je
vous souhaite une bonne semaine et, quoi que vous fassiez, faites-le
bien !
Dans
mon dernier billet, je vous ai parlé d' orgue
de cinéma WurliTzer. Je ne peux m'empêcher de vous
montrer la vidéo d'un autre orgue de cinéma, probablement de la
même fabrique et des environs de 1915. Un fidèle ami Facebook me
l'a transmise et c'est un délice que de la regarder et l'écouter.
Ah, vous fermez les yeux et vous imaginez les courses poursuites que
l'on voyait dans les films muets ! Si cela ne vous met pas le
cœur en joie après ça…
Bon
ben à bientôt et quoi que vous fassiez, faites le bien !
Tout
d'abord quelques mots sur l'Entreprise Wurlitzer : la Rudolph
Wurlitzer Company, appelée simplement WurliTzer, est une société
fondée en 1853 à Cincinnati/Ohio par un immigré allemand, Rudolph
Wurlitzer. Initialement, cette société importait des instruments de
musiques fabriqués en Allemagne. Dès 1903,
Wurlitzer
fabriqua des
pianos portant le nom de la marque et développa
des
orgues pour le cinéma muet.Par
la suite, Wurlitzer devint surtout connu pour les fameux juke-box que
nous connaissons plus ou moins tous… Wurlitzer
a cessé ses activités en 1974.
Cette
introduction pour vous parler de l'orgue de cinéma d'un de mes
potes, quelque part en Suisse romande. Il tient à son anonymat pour
des raisons de sécurité car il détient chez lui des pièces d'une
grande rareté. Voici donc "la bête" qu'il
a acquise aux Etats-Unis et qui n'a pas nécessité un gros travail
de restauration :
Cet
orgue porte le nom de WurliTzer modèle U. Fabriqué en 1915, il n'en
a été construit que 45 pièces et celui-ci en est un des rares qui
subsistent. Il est donc "mixte", à savoir qu'il se joue manuellement ou mécaniquement avec des rouleaux de papiers.
Partie de droite avec des jalousies qui s'ouvrent pour donner du volume ou se ferment. On y trouve les percussions :
La partie de gauche renferme les diverses flûtes :
Autre
vue de ce magnifique instrument
Et
bien maintenant, il est temps de passer aux vidéos, vous ne trouvez
pas ?
Divers
effets sonores :
Sons
divers :
J'ai
redécouvert le cinéma muet (festival chaque mois de mars) chez un
ami de notre Musée, Barnabé
à Servion . Il a
restauré ce qui est considéré maintenant comme le plus grand orgue
de cinéma d'Europe.
Et
enfin un bon reportage sur un orgue de cinéma :
Je
vous ai montré quelque chose de beau et rare aujourd'hui, n'est-il
pas ? Je vous montrerai d'autres trésors qui se trouvent dans
le salon de mon pote… A plus donc et quoi que vous fassiez,
faites-le bien.
Le
Musée comprend deux salles et la visite se fait généralement en
une heure et
demie.
Mais quand il n'y a pas trop de monde, j'ai
tendance à parler un peu plus, à "raconter" le Musée et
ses diverses
vitrines.
Quand nos visiteurs se montrent très réceptifs, c'est aussi une
façon pour moi
de me
faire plaisir.
Un
jour, je "pilotais" un groupe d'une quinzaine de personnes
fort sympathiques et la visite a duré presque
deux heures.
J'avais bien remarqué une femme dans la cinquantaine, une jolie
casquette sur la tête. Elle était apparemment entièrement chauve
et cela faisait d'autant plus ressortir son beau visage. Alors que je
raccompagnais ces gens à la sortie en demandant leurs impressions,
cette femme s'est approchée de moi, m'a pris mes deux mains dans les
siennes et m'a dit, droit dans les yeux : "Vous ne vous imaginez
pas combien je vous suis reconnaissante. Grâce à vous et à votre
musée, dès mon arrivée, j'ai totalement oublié que j'allais
mourir dans deux ou trois semaines, d'après
mon médecin…".
Je
n'ai pas eu le temps de me retourner pour dissimuler
les quelques larmes qui avaient giclé.
Madame,
c'était il y a bien
quelques
années, je ne vous oublierai jamais. Votre
visage est gravé pour toujours dans ma mémoire.
Quelques
vitrines du Musée
Bon
ben voilà ! Et quoi que vous fassiez, faites le bien.
Le
17.08.2015, comme chaque année, nous avons eu au Musée
la visite d'une quarantaine de gosses de la région
de Tchernobyl. Ils ont entre 6 et 15 ans et chaque année il y aura
toujours des gosses de 6 ans... Ils sont tous malades et sont
accompagnés d'une remorque sanitaire. Ils viennent un mois chaque
année à Ste-Croix dans une colonie de vacances pour un changement
d'air et recevoir des soins.
C'est
chaque année d'autres gosses. 30 ans après !
Tous
les partisans de l'énergie nucléaire (et ils sont à nouveau de
plus en plus nombreux) devraient venir leur rendre une petite visite.
Nous
n'avons pas le droit d’hypothéquer l'avenir des générations
futures à cause de nos conneries.
J'ai
évoqué il y a quelques temps déjà lespièces
de gare, ces
pièces à musique que l'on trouvait pratiquement dans chaque gare de
Suisse romande. Elles
étaient fabriquées par plusieurs maisons de Ste-Croix, entre autre
par Henri Vidoudez. Il a également fabriqué des automates à
musique tel celui que je vous présente aujourd'hui et
fabriqué vers 1900. Bien que muni
d'un monnayeur à pièces de 10 ct, on ne le trouvait en tout cas pas
dans les gares car, comment dire, c'était assez osé pour l'époque.
Bon, je sais qu'il y a de jeunes yeux qui visitent ce blog, aussi je
les prierai de passer leur chemin et d'aller cliquerICI.
On
met donc une pièce de 10 ct et on colle les yeux sur les lunettes. On
voit ainsi une image stéréoscopique.Une image
stéréoscopique est réalisée par deux capteurs optiques
prenant une même scène à partir de deux points de vue légèrement
distants. Ces deux vues peuvent alors être présentées au
spectateur de manière que l'image de la caméra gauche soit vue
uniquement par l'œil gauche,
et l'image de la caméra droite par l'œil droit pour donner un effet
de relief.
Ces
images sont placées sur un tambour rotatif et changent
automatiquement toutes les quinze secondes environ.
Et
voilà donc quelques unes de ces images :
Pas
vilaines les filles de cette époque… A placer dans la rubrique
"c'était mieux avant"… N'est-ce pas, mon pote du côté
de la Savoie ?
J'ai
aussi fait deux petites vidéos mais bon, vous n'aurez pas l'effet de
relief...
Aujourd'hui,
quoi de mieux que de vous faire entendre notre hymne national sur une
magnifique pièce à disque fabriquée à Sainte-Croix, patrie de la
boîte à musique et de notre Musée
(situé à L'Auberson mais c'est la même commune).
Cette pièce a été fabriquée vers 1890 par un Anglais du nom
d'Abraham qui est venu s'établir sur le Balcon du Jura.
Cette
pièce appartenait à la maman d'Arlette, notre patronne. Décédée
il y a quelques mois, cette pièce figure désormais dans la collection
présentée à nos visiteurs.
Connaissant
un peu le domaine, je peux vous dire que l'arrangement musical pour
cette pièce est remarquable et les accords sont tout simplement
merveilleux.
Fabriquée
vers 1890 par Abraham
Bonne
fête nationale à toutes mes concitoyennes et concitoyens. Vive la
Suisse, vive nous !
Le
pianola est un piano automatique ou semi-automatique qui, grâce à
un système pneumatique, reproduit de la musique à partir de
rouleaux en papier ou en carton perforé. Sa dénomination correcte
est “piano mécanique”, mais “pianola” – à l’origine une
marque déposée par The Aeolian Company de New York – a rapidement
été adopté comme terme générique, toutes marques et tous modèles
confondus. Le pianola et le phonographe constituaient – pour ceux
qui pouvaient se le permettre – les deux principales sources de
musique dans les foyers du début du XXe siècle.
Les
premiers modèles de pianolas consistent en un mécanisme amovible
appliqué contre un piano conventionnel. Cette nouveauté connaît un
tel succès que des pianos sont bientôt construits avec mécanisme
intégré. C’est ce qu’on appelle en anglais le player piano,
type le plus courant de pianola.
La
plupart des player pianos sont joués par un « pianoliste »,
c’est-à-dire quelqu’un qui actionne les deux pédales du système
pneumatique. Simultanément, il peut contrôler le tempo et la
dynamique via des petits leviers, ce qui lui permet, sans pour autant
être pianiste, de produire une exécution honnêtement réaliste et
expressive. Puisque les notes se trouvent de toute façon sur le
rouleau, les besoins du pianoliste se limitent à une certaine
musicalité et à de la pratique.
Les
facteurs ont sans cesse perfectionné la technique et, à partir de
1905, le piano mécanique « à reproduire » arrive sur le marché.
Alors que la musique était auparavant transcrite, littéralement
perforée, à partir d’une partition, les nouveaux systèmes
permettent eux de reproduire sur rouleau la dimension artistique de
la prestation d’un pianiste, en incorporant des nuances dans la
dynamique, le tempo et même dans l’usage des pédales. Grâce aux
perfectionnements technologiques constants dans le domaine de
l’électricité, il devient possible de reproduire automatiquement
et fidèlement au piano une exécution originale.
Les
plus grands pianistes et compositeurs de leur temps, comme Grieg,
Rachmaninov, Debussy, Ravel, Mahler, Richard Strauss, Stravinsky mais
aussi Paderewski, Josef Hofmann, Leschetizsky et Horowitz ont ainsi
réalisé des enregistrements pour piano mécanique. De nos jours,
les exemplaires conservés de ces Rolls Royce du pianola sont moins
nombreux que leur version semi-automatique et seule une petite
poignée de spécialistes est capable d’atteindre le haut niveau
technique exigé pour rendre justice à leurs rouleaux.
Au
total, deux millions de pianolas sont fabriqués dans les trente
premières années du XXe siècle, avec à la clé un répertoire
comprenant plusieurs milliers de titres. À l’apogée de sa gloire,
le répertoire disponible sur rouleaux est pour ainsi dire aussi
riche que celui pour piano avec, notamment, des arrangements d’œuvres
orchestrales et d’opéra, de jazz de la première heure et de
musique légère. La crise des années trente voit pourtant la
disparition
progressive
du pianola, relativement cher et encombrant, alors que le public se
tourne désormais vers la radio et le phonographe électrique.
Cette
magnifique pièce à musique à disque a été fabriquée vers 1900 à
L'Auberson
, village où se trouve le Musée
Baud que vous connaissez bien maintenant. Cette pièce
a d'ailleurs été restaurée par l'atelier de Michel
Bourgoz, l'un des patrons du Musée. Elle est à
vendre pour la modique somme de fr. 12'500.-.
Mesure environ 180 cm de haut
Cette tige va plaquer le disque sur les lames
A gauche, ce sont de petites roues avec des "crochets" et sont montées sur de petits ressorts. Quand on place le disque, ces crochets sont maintenus en bas. Au passage d'un trou du disque, le "crochet" va sortir et faire tourner cette petite roue. Un autre "crochet" va alors gratter l'une des lames se trouvant à droite donnant ainsi la note.
60
cm en longueur, 40 cm en largeur et 35 cm
en
hauteur, son fonctionnement est à ressort. Cette pièce possède 6
cylindres interchangeables jouant chacun 3 mélodies.
Aujourd'hui,
je vous présente une
magnifique pièce à musique du
Muséequi
a été fabriquée par la Maison Jules Cuendet de L'Auberson
(où se trouve Muséejustement)
en 1895. C'est une pièce unique et par
ailleurs l'une
des premières à cylindres interchangeables. Chaque cylindre joue 3
mélodies.
Lors
de l'enclenchement
de la musique, le cylindre se déplace automatiquement
un tout petit peu vers la droite afin de décaler les goupilles
(pointes) plantées dans le cylindre (en
acier nickelé),
décalant ainsi ces goupilles par rapport aux lames qui vont jouer
les notes etobtenir
ainsi une nouvelle mélodie. Un tiroir contient 6 autres cylindres.
C'est très facile à les changer (système revolver). Nous avons
donc un choix de 21 mélodies. A
l'époque une boîte de ce genre était vendue aux alentours de 500
fr. et un ouvrier gagnait 80 fr. par mois. Il fallait donc un peu
plus de 6 mois de salaire. Cette
boîte, ainsi que quelques autres exposées
par un pool de fabricants de Ste-Croix,
a été présentée à l'Exposition nationale de Genève de 1896 (ce
qui a provoqué une poussée fulgurante de l'industrie de la boîte à
musique dans la région de Ste-Croix).
Mais
l'histoire de cette pièce ne s'arrête pas là et est finalement
extraordinaire. Prenons connaissance d'une partie des notes de Frédy
Baud,
l'un des trois frères fondateurs du Musée :
"Au
terme de l'Exposition nationale de Genève de 1896, cette boîte a
été vendue à une famille de Genève. Par la suite, elle a été
offerte à leur fille qui habitait Oerlikon dans le canton de Zurich.
En 1953, j'avais été mandé par le Magasin Jelmoli de Zurich pour
présenter durant 3 semaines une certaine quantité de mes pièces de
collection. Durant
cette
exposition,
de nombreux visiteurs me posaient passablement
de
questions, me
proposant des pièces qu'ils voulaient vendre ou réparer. C'est à
cette
occasion que s'est
présentée la fille de cette famille de Genève qui désirait
vendre une
belle pièce à musique. Je suis donc allé la voir à Oerlikon un
dimanche matin. Elle était en bon état et je l'ai donc achetée. C'est donc par le plus grand des hasards que cette boîte à
musique est revenue dans son village d'origine…".
Autre
anecdote mais me concernant cette fois-ci : un
jour arrive au musée un jeune homme de 14 ans accompagné de son
grand-père maternel.
Ce jeune homme était le fils (il est toujours d'ailleurs…) de
Franco
Sbarro
, le célèbre
designer
et
constructeur de voitures de rêves.Franco
Sbarro
avait
épousé l'arrière petite-fille de Jules Cuendet (donc
le fabricant de cette pièce à musique)
et le grand-père du jeune homme voulait lui
montrer
ce que son arrière arrière grand-père avait fabriqué… Vous
m'avez suivi ?
Et
comme d'habitude, la petite vidéo :
Bon
ben voilà ! En attendant le prochain billet, portez-vous bien.