Le
Decap est un orchestre de
danse dont
tous les instruments jouent véritablement… Enfin presque tous, car
pour ce qui est du
saxophone (qu'on trouve toujours chez Decap), pour une question de
pince des lèvres et de salive, on
ne peut pas le faire jouer mécaniquement.
J'adore
ces orchestrions de danse. Les plus prestigieux ont été fabriqués
par les maisons DECAP et BURSENS. Si la première existe toujours, la
deuxième a disparu. Ces orchestres de danse ont connu un très grand
succès à leur époque et étaient installés principalement dans
des cafés, brasseries ou guinguettes. Il y a encore dans le nord de
la France et en Belgique des salles équipées de ce genre
d'orchestrions, même plusieurs et plus gros. Des soirées dansantes
y sont très régulièrement organisées et ont un très grand
succès.
Voici
ce qu'en dit mon pote
Pascal
(patron
de PME, restaurateur d'orchestrions en tous genres et fabricant
d'orgues de barbarie, chez qui il y a longtemps que je n'ai pas
été…). Ca va venir Pascal, si tu me lis… :
"Tous
les orgues de danse qu'ils soient Decap, Arburo ou Mortier (ndlr :
Weber, Arburo, Mortier, je ne vous en ai encore pas parlé mais ça
viendra…) fonctionnent sur le même principe qui est très simple.
L'air comprimé est fourni par une turbine électrique comme dans un
orgue d'église. Cet air passe par un réservoir régulateur de
pression avant d'être distribué dans les divers sommiers. Le carton
perforé passe sur un lecteur appelé "boîte à touches".
Quand une griffe tombe dans un trou du carton cela ouvre un clapet
qui souffle de l'air dans une boursette qui enclenche la note, le
registre ou la percussion à jouer. Jusqu'en 1950 les orgues Decap
étaient totalement pneumatiques, les saxophones et les trompettes
qui étaient en façade étaient factices, mais leurs sons étaient
imités par des tuyaux à anches. Les touches des saxophones sont
actionnées par des soufflets synchronisés avec les notes réelles,
comme pour les accordéons qui eux jouent réellement. Depuis 1950,
les orgues Decap ont
un orgue électronique pour la mélodie, ce qui supprime
bien des problèmes d'accordage et de prix. Les basses et
l'accompagnement jouent
toujours avec des tuyaux traditionnels."
Bon
ben ceci dit, passons aux photos et vidéos si
vous le voulez
bien. Tout d'abord le Decap du Musée (je l'affectionne
particulièrement celui-ci) :
La façade
La roue sur laquelle se trouvent les morceaux de musique (environ une quinzaine). On peut avoir d'autres roues déjà chargées de musique. C'est aussi facile et rapide (presque) que de changer de CD. Une roue chargée pèse tout de même env. 80 kg mais est montée sur de petites roulettes.
L'intérieur de la "bête"
Le tuyau qui va amener l'air depuis la pompe qui se trouve dans un local voisin (à cause du bruit)
Caisse dans laquelle se trouve la pompe à air
Et en voici un autre, le Jupiter de Decap, 101 touches, dans une salle de danse aux Pays-Bas :
101 toets Dansorgel de Jupiter- Museum Dansant Hilvarenbeek
Ben voilà, j'espère que cela vous a plu... A plus tard.
Bel article et belles pièces présentées. Toujours impressionné par la puissance sonore de ces orgues. Nous en avons quelques uns pour la danse également dans le nord et plus précisément à Herzeele.
RépondreSupprimerA plus m'sieur le guide !