Aujourd’hui, je vous présente un secrétaire très particulier
qui entre parfaitement dans la ligne de ce blog… C’est probablement la plus
importante création d’Abraham Röntgen (1711-1793) et de son fils David
(1743-1807) et, par ailleurs, l’une des plus belles réalisations de la fabrication de
meubles européens. David était donc un ébéniste allemand installé à Neuwied près de Coblence.
Formé par son père, il lui succède en 1772. Il se distingua par l'habileté des
mécanismes grâce à la collaboration de l'horloger Peter Kinzing qui inventa
toutes sortes de secrets et de combinaisons qui devinrent célèbres. Il demanda
en outre à Januarius Zick (1730-1797) des "chablons" pour les
tableaux de marqueterie, scènes, paysages, allégories dont il décorait les
meubles. Roentgen renouvela complètement l'art de la marqueterie en utilisant
un très grand nombre de petites pièces pour indiquer chaque détail du dessin,
ce qui lui permettait d'obtenir des dégradés de teintes, des ombres, etc. Il
devint ainsi un vrai virtuose de la marqueterie.
Dès
1774, David Roentgen entreprit un voyage à Paris pour vendre une partie de son
travail. Contrairement à beaucoup de ses compatriotes, il ne chercha pas à y
faire carrière. S'il se fit recevoir maître en 1780 par la Jurande des maîtres ébénistes, ce fut uniquement pour
faciliter son commerce que la protection royale et son titre d' "ébéniste-mécanicien
du roi et de la reine" ne suffisaient pas à défendre contre les
privilégiés de la corporation. Cette maîtrise ne correspond d'ailleurs à aucun
changement dans sa manière qui reste celle d'un ébéniste de formation purement
allemande, avec une simplicité de lignes, quelquefois aussi une lourdeur tout à
fait personnelle. Ses œuvres les plus prisées étaient les secrétaires
monumentaux (comme celui du prince Charles de Lorraine, 1779, conservé au musée
des Arts décoratifs de Vienne), les bureaux à cylindre et les tables qu'il
exécuta pour la plupart des souverains d'Europe.
Revenons
donc à ce secrétaire très particulier qui fut propriété du roi
Frédéric-Guillaume II, aujourd'hui du Musée d'art et d'artisanat de Berlin. Vous
allez découvrir ses nombreuses fonctions cachées et son mécanisme complexe. De
plus, il est couronné d'un carillon.
(source Colombe
SAMOYAULT-VERLET, « ROENTGEN DAVID - (1743-1807) », Encyclopædia
Universalis [en
ligne], consulté le 17 octobre 2014. URL : http://www.universalis.fr/encyclopedie/david-roentgen/ ) et notes personnelles
Et maintenant place à la vidéo. En passant, je remercie
Daniela pour m'avoir permis de découvrir cette merveille.
Je vous rappelle qu'il date de 1790. Je me demande si, avec
les outils et moyens de l'époque, quelqu'un pourrait concevoir un tel
mécanisme. Ah oui, j'en connais un :
Faudra que je vous en parle un de ces quatre.
Bon ben sur ces bonnes paroles, à plus tard. Portez-vous bien !
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