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lundi 18 février 2013

Le SOLEA du café "Le Fribourgeois" de Bulle...


Deux vitrines animées en ombres chinoises représentent, à droite, un défilé sur le pont du Javroz et une rivière qui coule sous un ciel traversé par des aéronefs et, à gauche, un lever et un coucher de soleil sur le village de Gruyère, actionné par un jeu de lumières à cames.
Chaque fois que je passe en Gruyère, je ne manque pas d'aller faire un tour au Café Fribourgeois à Bulle en Gruyère. Il y a là un orchestrion superbe, le SOLEA. Restauré il y a fort longtemps déjà par les frères Baud du Musée de l'Auberson, c'est Pascal de Creatonal  qui s'en occupe aujourd'hui.


Voici ce qu'en dit Pascal sur la pochette du CD : "Le SOLEA est un orchestrion construit pour le Café Fribourgeois par la Maison Weber à Waldkirch (Allemagne) en 1914. A l'intérieur du meuble en chêne de 4 m de long, 2,5 m de haut et 1,1 m de profond, se trouvent les instruments suivants: un piano Feurich de 52 notes équipé d'un effet mandoline, 4 registres de 28 tuyaux d'orgue (flûte, bourdon, violon et baryton), un xylophone de 28 notes, une cymbale, une grosse caisse, un tambour, un tambourin, une castagnette et un triangle. Le volume du tout est nuancé par des jalousies mobiles. Trois soufflets, placés dans le socle et entraînés par un moteur électrique, fournissent de l'air comprimé à deux réservoirs régulateurs qui le distribuent dans les sommiers. Le rouleau de papier perforé de 360 mm de large est entraîné régulièrement par un galet presseur et plaqué sur le lecteur constitué d'une barre en laiton percée de 88 trous (appelée « flûte de Pan »). Chacun de ces trous, correspondant à une note ou une fonction, est relié par un tuyau de plomb à un relais pneumatique. Lorsqu'une perforation du papier découvre un trou de la flûte de Pan, il se produit une différence de pression dans le relais qui permet de commander pneumatiquement les notes, les registres et les fonctions. A la fin de la dernière mélodie, une perforation provoque le retour du papier sur le rouleau débiteur, qui ne s'arrête qu'une fois rembobiné”.
Cet instrument est l'unique survivant du modèle Solea, il est également le seul orchestrion de Suisse encore conservé dans son établissement d'origine. Il est régulièrement entretenu et restauré par Pascal Schneider et joue parfaitement. 
Maintenant, vous avez deux possibilités : ou vous allez à Bulle au Café Fribourgeois, et le patron vous passera volontiers un morceau, ou vous commandez le CD auprès de Pascal. Je vous garantis qu'il est d'une qualité exceptionnelle...

 



Dispositif de "lecture" . Sur la photo ci-dessus, en restauration. (Photos prises chez Pascal)

Place à la vidéo :


Titre du morceau : « Lengrieser Schuhplattler »

Ben voilà, j'espère que cet orchestrion vous a plu. Je parie que plusieurs d'entre-vous sont déjà allés dans ce café et ne l'ont même pas remarqué...

samedi 16 février 2013

Les singes de Michel Bertrand

Aujourd'hui, je vous présente la dernière acquisition du Musée Baud , un automate fabuleux créé par Michel Bertrand de Bullet, automatier d'un renom mondial certain, décédé en 1999. J’ai eu la chance de la côtoyer durant trois ans. Il était justement en train de fabriquer cet automate. L’orgue de barbarie est un Hofbauer de Göttingen, 4 registres et trompettes, bref quelque chose de costaud... Un grand singe style « Planète des singes » tourne la manivelle (en fait c’est un moteur électrique qui fait fonctionner la manivelle sur laquelle est posée la main du singe. L’illusion est très bien faite. Il bouche la tête, la bouche, etc. Et sur son épaule, un singe plus petit qui tend la main pour récolter des pièces. Il y a aussi un peu tout qui bouge dans ce petit singe. Bon, place aux photos et à la vidéo…





A bientôt pour de nouvelles découvertes.A bientôt pour de nouvelles découvertes.

dimanche 10 février 2013

Les coloquintes de Nadine Cousin

Coloquinte (n.f.)

1. plante (Cucurbitacées) dont le fruit rond contient une pulpe amer et purgative.

A la fin du mois de juin 2012 au Musée Baud de L'Auberson , j’ai fait la connaissance de Nadine et j’ai véritablement été scotché par ses créations, c’est vraiment génial et de toute beauté. On peut sans autre prononcer le mot «art» car c’en est. Mais assez de blabla, lisons la fiche se trouvant sur la vitrine du Musée où sont exposées, pour la vente, de ses créations :

« Nadine Cousin crée des boîtes à musique et autres objets décoratifs avec des coloquintes séchées.
Ces légumes, récupérés à l’automne, sont séchés, parfois plusieurs années, avant d’être grattés et nettoyés.
Un mécanisme de boîte à musique (suisse...) est ensuite installé à l’intérieur. La coloquinte est refermée, recollés et ensuite décorée en fonction du thème musical.
La coloquinte est choisie au premier coup d’œil suivant l’idée qu’elle donne à Nadine.
Et c’est ainsi que ce légume voué à la pourriture entamera une nouvelle vie, apportant la joie de vivre aux petits et aux grands !

Nadine Cousin
0033 3 81 89 48 19 (depuis la Suisse)
03.81.89.48.19        (depuis la France)
8 rue de Lomile
25160 Montperreux/France »

Commençons donc par une petite vidéo et ensuite quelques exemples de ses créations. Egalement artiste-peintre, vous verrez quatre reproductions de ses tableaux…












A bientôt pour de nouvelles aventures si vous le voulez bien...

samedi 9 février 2013

Le maître d'école et son élève


Automate français 1880 - 1890 à ressort qui actionne également une boîte à musique. Les deux personnages bougent la tête, le maître d'école bat la mesure avec sa baguette et les oreilles du bonnet d'âne bougent.
 
Un jour, je demande à un petit garçon de 6 ou 7 ans si c'est comme ça à l'école. Réponse : "Non M'sieur, pas encore...". Etait-ce un visionnaire ?
 
Dans ce musée, nous présentons plus d'une cinquantaine de pièces. Oh il y a bien de temps en temps une ou deux pièces en panne mais que l'on s'efforce de réparer au plus vite. Notre fierté, c'est de toutes les faire fonctionner, contrairement à d'autres musées d'où l'on ressort avec une certaine frustration : on voit les pièces, on nous les raconte et basta... on passe à la suivante...  


vendredi 1 février 2013

Un piano à pédales : le PHONOLA

Aujourd'hui, on va pédaler… Et puis c'est bon pour la santé. Alors en avant…
C'est un appareil qui se met devant n'importe quel piano. Notre Phonola a été fabriqué vers 1916 en Allemagne. Alors comment fonctionne-t-il ? On a deux pédales qui vont actionner les soufflets, lesquels vont entraîner le mécanisme du papier et envoyer de l'air à travers des tuyaux jusqu'aux leviers qui vont frapper les touches du piano.
En bas, les deux grosses pédales qu'il faut actionner d'une manière assez particulière. En fait, il faut chopper le coup et ce n'est pas si évident que ça au début.


Là, on y voit plusieurs "manoilles" servant à augmenter ou diminuer le rythme de la musique, à jouer "piano" ou "fortissimo", à n'utiliser que les basses, etc. Sur les rouleaux d'origine, on y trouve également, sur le bord droit du papier, toutes les indications nécessaires à l'utilisation judicieuse de ces manettes. Les paroles des chansons sont également écrites pour qui veut chanter… Bref, c'est un appareil assez complet, finalement…

Vue sur les leviers qui vont frapper les touches du piano (en l'occurrence, c'est un piano de 1880)


Cet appareil a parfois été utilisé dans les cinémas, bien entendu muets à l'époque. Faut-il rappeler que dans les cinémas muets il y avait un pianiste qui jouait en fonction de ce qu'il voyait sur l'écran ?
Tiens, à ce propos : je demande toujours aux enfants s'ils savent ce qu'est un film muet. Etonnamment, et je trouve cela vraiment dommage, rares sont ceux qui le savent. Eh bien le 24 décembre 2006, un garçon de 8-9 ans lève la main et dit : "Je sais M'sieur, c'est un film où les femmes elles parlent pas…". Promis-juré, c'est la vérité vraie ! Jamais au grand jamais, une telle pensée ne m'aurait assailli…

Maintenant, place aux vidéos ! Eh oui, vous êtes gâté(e)s, y'en a deux aujourd'hui :

Ma compagne MH...

Et votre serviteur :

Ben voilà, ne pleurez pas mais c'est fini pour aujourd'hui... 

Daniel BRELAZ et la fête nationale de Vers-chez-les-Blanc


Jusqu'à il y a environ 2 ans (maintenant il est devenu trop lourd...), je me déplaçais avec cet orgue de barbarie pour la promotion du  Musée Baud dans les foires, les marchés et pour les copains :


Orgue de barbarie de la maison Ohrlein de Mainz/Allemagne vers 1960

Ceci étant dit pour expliquer ce qui suit, revenons donc au titre de ce billet, Daniel BRELAZ. Mais que vient donc faire le Syndic de Lausanne là-dedans ? En 1998 je crois, l'animatrice d'une maison de retraite de Lausanne m'avait demandé de venir jouer de l'orgue pour les résidents à l'occasion du 1er Août, l'après-midi. Après avoir officié, en train de replier mon matériel (l'orgue en photo ci-dessus), un copain m'appelle sur mon portable et me demande si je suis dans le coin. Lui ayant répondu positivement, il me propose de passer la soirée de la fête nationale à Vers-chez-les-Blanc (hameau de la Commune de Lausanne, dans le Jorat). J'accepte et me mets en route. Sur place, je tombe sur un autre copain qui présidait à l'époque la Société de développement de la région.
Un peu stressé, il me dit :
- T'as pas ton orgue avec toi par hasard ? On n'a pas pu avoir de fanfare pour le cortège et c'est plutôt ennuyeux (c'est pas tout à fait le mot mais c'est un blog correct n'est-ce pas ?)
- Ben oui que je l'ai !
- Alors enfile ton costume et va le chercher, c'est super !
C'est ainsi que j'ai "emmodé" le cortège du 1er Août de Vers-chez-les-Blanc avec une bonne centaine d'adultes et enfants avec lampions et tout le toin-toin derrière moi, par une belle soirée d'été et en commençant par la "Valse des neiges...".
Daniel Brélaz, qui n'était pas encore Syndic mais Conseiller municipal de Lausanne, était la personnalité officielle du jour. Nous avons fait tout le cortège côte à côte et il a dit plusieurs fois (je ne me souviens plus très bien de ses paroles) quelque chose du style "J'ai jamais fait ça mais c'est extraordinaire !" avec un sourire jusqu'aux oreilles. En tout cas je me suis bien marré et je pense que lui aussi.
A la fin du cortège, j'ai encore joué quelques morceaux autour du gigantesque feu de joie, avec un micro coincé dans les flûtes de l'orgue pour que la musique puisse être diffusée par les haut-parleurs installés dans le périmètre de la fête.
Ensuite les bouteilles ont commencé à affluer sur ma table. C'est vers les 3 heures du matin que ma compagne m'a "récupéré" pour me reconduire à Ste-Croix...

Ci-dessous une petite vidéo donnant un aperçu des mes "méfaits". Ca tremble un peu mais le pote qui a pris cette vidéo était déjà un peu "ému"...) :