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samedi 26 décembre 2015

La boîte à musique de Ste-Croix, mon village du Jura suisse, vue par TF1

Or donc, ce dernier 25 décembre, TF1 a parlé dans son journal de 1300 h de Sainte-Croix et de la boîte à musique en particulier. Très bon reportage avec de belles choses fabriquées par la Maison Reuge dont je vous ai parlé plusieurs fois. Il faut dire que c'est plus que la seule qui reste dans ce domaine à Ste-Croix. Et pourtant : cette industrie a été la principale pendant près de deux siècles et qui a employé plusieurs milliers d'ouvriers.

Je vous laisse déguster ce petit reportage, après avoir laissé passer les inévitables pubs…


Pour des raisons de droit d'auteur, je ne peux que vous donner le lien pour accéder au reportage sur le site de TF1. Vous aurez ce lien sous la photo.


mardi 22 décembre 2015

Une montre de poche classée X en vente au Musée : cadeau de Noël de luxe...



Bon ben on est le 22 décembre et c'est le dernier moment pour acheter les cadeaux que vous allez offrir. Le Musée Baud de L'Auberson a tout ce qu'il vous faut à sa boutique. Il faut monter à L'Auberson d'accord mais ça vaut le coup, c'est plein de soleil là-haut… Il y en a pour tous les goûts et de tous les prix (pas le soleil, les articles de la boutique…). Il y a même des objets de luxe comme celui que je vous présente aujourd'hui.

Il s'agit d'une montre de poche avec fonction musicale et automate. La "boîte à musique" est une 17 lames, 1 mélodie, 1 rouleau. Le mouvement horloger, à remontage manuel, est un Montblanc. Son boîtier est plaqué or 10 microns, d'un diamètre de 55 mm. Elle est fabriquée par la Maison Reuge dont je vous ai déjà parlé plusieurs fois. D'un côté il y a un tableau animé plutôt romantique. Mais quand on retourne la montre... Surprise !

Bon, place à la vidéo. Les enfants, pour autant qu'il y en ait qui me lisent (mais je crois que oui), il est temps de passer dès maintenant chez Mickey .


 


 Alors bonnes fêtes de Noël et de fin d'année à toutes et tous.




samedi 14 novembre 2015

Pour mes amies et amis de France, en ces jours sombres, très sombres...


Le pianola est un piano automatique ou semi-automatique qui, grâce à un système pneumatique, reproduit de la musique à partir de rouleaux en papier ou en carton perforé. Sa dénomination correcte est “piano mécanique”, mais “pianola” – à l’origine une marque déposée par The Aeolian Company de New York – a rapidement été adopté comme terme générique, toutes marques et tous modèles confondus. Le pianola et le phonographe constituaient – pour ceux qui pouvaient se le permettre – les deux principales sources de musique dans les foyers du début du XXe siècle.

Les premiers modèles de pianolas consistent en un mécanisme amovible appliqué contre un piano conventionnel. Cette nouveauté connaît un tel succès que des pianos sont bientôt construits avec mécanisme intégré. C’est ce qu’on appelle en anglais le player piano, type le plus courant de pianola.

La plupart des player pianos sont joués par un « pianoliste », c’est-à-dire quelqu’un qui actionne les deux pédales du système pneumatique. Simultanément, il peut contrôler le tempo et la dynamique via des petits leviers, ce qui lui permet, sans pour autant être pianiste, de produire une exécution honnêtement réaliste et expressive. Puisque les notes se trouvent de toute façon sur le rouleau, les besoins du pianoliste se limitent à une certaine musicalité et à de la pratique.

Nous parlons la même langue que vous, nous regardons vos chaînes de télévision, nous passons nos vacances chez vous, nous avons toutes et tous des ami(e)s voire de la parenté chez vous : nous sommes proches de vous et nous partageons votre tristesse et votre colère.

dimanche 27 septembre 2015

Une boîte à musique de la Maison Heller de Berne

Un dimanche de septembre, le président de l'association allemande d'instruments de musique mécanique, association prestigieuse s'il en est, a fait 750 km pour amener à l'atelier du Musée une boîte à musique à réviser et à remettre à neuf. "Y'aura du boulot" a décrété le patron Michel Bourgoz .

C'est cette boîte qui figure sur le dernier numéro de cette association :










Image intéressante de Lausanne vers 1880. Un peu mieux ci-dessous :


Elle a été fabriquée par la Maison Heller de Berne, probablement vers 1880-1885. Bien entendu, à l'instar des nombreuses fabriques de boîtes à musique, elle n'existe plus aujourd'hui. Elle est de dimensions respectables : 81 cm de longueur, 39 de hauteur et 25 de profondeur et doit peser une trentaine de kilos.

Une autre boîte de la Maison Heller, pratiquement identique à la boîte qui est arrivée chez nous. Il y a aussi une image d'une ville mais je n'arrive pas à trouver de laquelle il s'agit :



Je n'ai pas trouvé grand-chose sur cette Maison Heller, à part quelques publicités dans des journaux de l'époque, tant de Lyon, Paris, ou de Suisse. Celle-ci par exemple :


En 1895, un ouvrier gagnait 30 francs par mois (pour mes amis français, 1 franc d'aujourd'hui est pratiquement équivalent à 1 €), ce qui fait que de nos jours, par rapport à un salaire moyen d'ouvrier, soit 4'500 francs, cette boîte serait vendue 9'000 francs. C'est effectivement à peu près son prix car curieusement, il n'y a pas eu autrement de spéculation sur la boîte à musique. 

Autre article intéressant paru dans un journal de Lyon en 1895. Un passage très marrant marqué en rouge où l'on voit que la Maison Heller se préoccupait de la solitude des curés :



Publicité dans "Le Confédéré" du Valais en 1895 

Ben voilà ! Aujourd'hui vous n'aurez pas de vidéo puisqu'elle ne fonctionne pas. J'en ferai une dans plus d'une année car mon patron Michel Bourgoz à tellement de boulot qu'il a une année de retard. Eh oui, c'est un des rares restaurateurs de boîtes à musique au Monde.

Juste en passant, j'ai mis environ six heures pour vous concocter ce billet. Recherches, travail sur les photos, texte, etc. Avez-vous vu qu'à la fin d'un billet, on peut mettre des commentaires ? Alors un petit mot me ferait grand plaisir.

Je vous souhaite une bonne semaine et, quoi que vous fassiez, faites-le bien !






lundi 7 septembre 2015

Un autre orgue de cinéma...

Dans mon dernier billet, je vous ai parlé d' orgue de cinéma WurliTzer. Je ne peux m'empêcher de vous montrer la vidéo d'un autre orgue de cinéma, probablement de la même fabrique et des environs de 1915. Un fidèle ami Facebook me l'a transmise et c'est un délice que de la regarder et l'écouter. Ah, vous fermez les yeux et vous imaginez les courses poursuites que l'on voyait dans les films muets ! Si cela ne vous met pas le cœur en joie après ça…


Bon ben à bientôt et quoi que vous fassiez, faites le bien !
 

mardi 25 août 2015

Orgue de cinéma Wurlitzer...



L'usine Wurlitzer de Cincinnati 


Tout d'abord quelques mots sur l'Entreprise Wurlitzer : la Rudolph Wurlitzer Company, appelée simplement WurliTzer, est une société fondée en 1853 à Cincinnati/Ohio par un immigré allemand, Rudolph Wurlitzer. Initialement, cette société importait des instruments de musiques fabriqués en Allemagne. Dès 1903, Wurlitzer fabriqua des pianos portant le nom de la marque et développa des orgues pour le cinéma muet. Par la suite, Wurlitzer devint surtout connu pour les fameux juke-box que nous connaissons plus ou moins tous… Wurlitzer a cessé ses activités en 1974.


Cette introduction pour vous parler de l'orgue de cinéma d'un de mes potes, quelque part en Suisse romande. Il tient à son anonymat pour des raisons de sécurité car il détient chez lui des pièces d'une grande rareté. Voici donc "la bête" qu'il a acquise aux Etats-Unis et qui n'a pas nécessité un gros travail de restauration :


Cet orgue porte le nom de WurliTzer modèle U. Fabriqué en 1915, il n'en a été construit que 45 pièces et celui-ci en est un des rares qui subsistent. Il est donc "mixte", à savoir qu'il se joue manuellement ou mécaniquement avec des rouleaux de papiers.



Partie de droite avec des jalousies qui s'ouvrent pour donner du volume ou se ferment. On y trouve les percussions :



La partie de gauche renferme les diverses flûtes :





Autre vue de ce magnifique instrument



Et bien maintenant, il est temps de passer aux vidéos, vous ne trouvez pas ?




Divers effets sonores :


Sons divers :


J'ai redécouvert le cinéma muet (festival chaque mois de mars) chez un ami de notre Musée, Barnabé à Servion . Il a restauré ce qui est considéré maintenant comme le plus grand orgue de cinéma d'Europe.


Et enfin un bon reportage sur un orgue de cinéma :


Je vous ai montré quelque chose de beau et rare aujourd'hui, n'est-il pas ? Je vous montrerai d'autres trésors qui se trouvent dans le salon de mon pote… A plus donc et quoi que vous fassiez, faites-le bien.







jeudi 20 août 2015

La Dame à la casquette...



Le Musée comprend deux salles et la visite se fait généralement en une heure et demie. Mais quand il n'y a pas trop de monde, j'ai tendance à parler un peu plus, à "raconter" le Musée et ses diverses vitrines. Quand nos visiteurs se montrent très réceptifs, c'est aussi une façon pour moi de me faire plaisir.

Un jour, je "pilotais" un groupe d'une quinzaine de personnes fort sympathiques et la visite a duré presque deux heures. J'avais bien remarqué une femme dans la cinquantaine, une jolie casquette sur la tête. Elle était apparemment entièrement chauve et cela faisait d'autant plus ressortir son beau visage. Alors que je raccompagnais ces gens à la sortie en demandant leurs impressions, cette femme s'est approchée de moi, m'a pris mes deux mains dans les siennes et m'a dit, droit dans les yeux : "Vous ne vous imaginez pas combien je vous suis reconnaissante. Grâce à vous et à votre musée, dès mon arrivée, j'ai totalement oublié que j'allais mourir dans deux ou trois semaines, d'après mon médecin…".

Je n'ai pas eu le temps de me retourner pour dissimuler les quelques larmes qui avaient giclé.

Madame, c'était il y a bien quelques années, je ne vous oublierai jamais. Votre visage est gravé pour toujours dans ma mémoire.

Quelques vitrines du Musée









Bon ben voilà ! Et quoi que vous fassiez, faites le bien. 

mardi 18 août 2015

Les enfants de Tchernobyl

Le 17.08.2015, comme chaque année, nous avons eu au Musée la visite d'une quarantaine de gosses de la région de Tchernobyl. Ils ont entre 6 et 15 ans et chaque année il y aura toujours des gosses de 6 ans... Ils sont tous malades et sont accompagnés d'une remorque sanitaire. Ils viennent un mois chaque année à Ste-Croix dans une colonie de vacances pour un changement d'air et recevoir des soins.

C'est chaque année d'autres gosses. 30 ans après !

Tous les partisans de l'énergie nucléaire (et ils sont à nouveau de plus en plus nombreux) devraient venir leur rendre une petite visite.

Nous n'avons pas le droit d’hypothéquer l'avenir des générations futures à cause de nos conneries.

Ca, c'est quelque chose qui me révolte.

lundi 10 août 2015

"Musique automatique" de la Maison Vidoudez

J'ai évoqué il y a quelques temps déjà les pièces de gare, ces pièces à musique que l'on trouvait pratiquement dans chaque gare de Suisse romande. Elles étaient fabriquées par plusieurs maisons de Ste-Croix, entre autre par Henri Vidoudez. Il a également fabriqué des automates à musique tel celui que je vous présente aujourd'hui et fabriqué vers 1900. Bien que muni d'un monnayeur à pièces de 10 ct, on ne le trouvait en tout cas pas dans les gares car, comment dire, c'était assez osé pour l'époque. Bon, je sais qu'il y a de jeunes yeux qui visitent ce blog, aussi je les prierai de passer leur chemin et d'aller cliquer ICI.


Musique automatique (Ste-Croix vers 1900)
Cette pièce est propriété du Musée. 

On met donc une pièce de 10 ct et on colle les yeux sur les lunettes. On voit ainsi une image stéréoscopique. Une image stéréoscopique est réalisée par deux capteurs optiques prenant une même scène à partir de deux points de vue légèrement distants. Ces deux vues peuvent alors être présentées au spectateur de manière que l'image de la caméra gauche soit vue uniquement par l'œil gauche, et l'image de la caméra droite par l'œil droit pour donner un effet de relief.


Ces images sont placées sur un tambour rotatif et changent automatiquement toutes les quinze secondes environ.

Et voilà donc quelques unes de ces images :








Pas vilaines les filles de cette époque… A placer dans la rubrique "c'était mieux avant"… N'est-ce pas, mon pote du côté de la Savoie ?

J'ai aussi fait deux petites vidéos mais bon, vous n'aurez pas l'effet de relief...





Bon ben voilà, alors à la prochaine !




samedi 1 août 2015

1er Août, Fête Nationale Suisse


Aujourd'hui, quoi de mieux que de vous faire entendre notre hymne national sur une magnifique pièce à disque fabriquée à Sainte-Croix, patrie de la boîte à musique et de notre Musée (situé à L'Auberson mais c'est la même commune). Cette pièce a été fabriquée vers 1890 par un Anglais du nom d'Abraham qui est venu s'établir sur le Balcon du Jura.

Cette pièce appartenait à la maman d'Arlette, notre patronne. Décédée il y a quelques mois, cette pièce figure désormais dans la collection présentée à nos visiteurs.

Connaissant un peu le domaine, je peux vous dire que l'arrangement musical pour cette pièce est remarquable et les accords sont tout simplement merveilleux.


Fabriquée vers 1890 par Abraham

Bonne fête nationale à toutes mes concitoyennes et concitoyens. Vive la Suisse, vive nous !


mardi 14 juillet 2015

Pour nos amis français en ce jour du 14 juillet : la Marseillaise sur un Pianola


Le pianola est un piano automatique ou semi-automatique qui, grâce à un système pneumatique, reproduit de la musique à partir de rouleaux en papier ou en carton perforé. Sa dénomination correcte est “piano mécanique”, mais “pianola” – à l’origine une marque déposée par The Aeolian Company de New York – a rapidement été adopté comme terme générique, toutes marques et tous modèles confondus. Le pianola et le phonographe constituaient – pour ceux qui pouvaient se le permettre – les deux principales sources de musique dans les foyers du début du XXe siècle.

Les premiers modèles de pianolas consistent en un mécanisme amovible appliqué contre un piano conventionnel. Cette nouveauté connaît un tel succès que des pianos sont bientôt construits avec mécanisme intégré. C’est ce qu’on appelle en anglais le player piano, type le plus courant de pianola.

La plupart des player pianos sont joués par un « pianoliste », c’est-à-dire quelqu’un qui actionne les deux pédales du système pneumatique. Simultanément, il peut contrôler le tempo et la dynamique via des petits leviers, ce qui lui permet, sans pour autant être pianiste, de produire une exécution honnêtement réaliste et expressive. Puisque les notes se trouvent de toute façon sur le rouleau, les besoins du pianoliste se limitent à une certaine musicalité et à de la pratique.

Les facteurs ont sans cesse perfectionné la technique et, à partir de 1905, le piano mécanique « à reproduire » arrive sur le marché. Alors que la musique était auparavant transcrite, littéralement perforée, à partir d’une partition, les nouveaux systèmes permettent eux de reproduire sur rouleau la dimension artistique de la prestation d’un pianiste, en incorporant des nuances dans la dynamique, le tempo et même dans l’usage des pédales. Grâce aux perfectionnements technologiques constants dans le domaine de l’électricité, il devient possible de reproduire automatiquement et fidèlement au piano une exécution originale.
Les plus grands pianistes et compositeurs de leur temps, comme Grieg, Rachmaninov, Debussy, Ravel, Mahler, Richard Strauss, Stravinsky mais aussi Paderewski, Josef Hofmann, Leschetizsky et Horowitz ont ainsi réalisé des enregistrements pour piano mécanique. De nos jours, les exemplaires conservés de ces Rolls Royce du pianola sont moins nombreux que leur version semi-automatique et seule une petite poignée de spécialistes est capable d’atteindre le haut niveau technique exigé pour rendre justice à leurs rouleaux.

Au total, deux millions de pianolas sont fabriqués dans les trente premières années du XXe siècle, avec à la clé un répertoire comprenant plusieurs milliers de titres. À l’apogée de sa gloire, le répertoire disponible sur rouleaux est pour ainsi dire aussi riche que celui pour piano avec, notamment, des arrangements d’œuvres orchestrales et d’opéra, de jazz de la première heure et de musique légère. La crise des années trente voit pourtant la disparition
progressive du pianola, relativement cher et encombrant, alors que le public se tourne désormais vers la radio et le phonographe électrique.

(source et image du site http://www.pianola.be/fr/pianola.htm )



Merci à Arvind Mallya pour le lien

Au Musée de L'Auberson nous avons quelque chose de ce genre sous le nom de Phonola.


Ben voilà, bonne fête nationale Amies et Amis de France. 


vendredi 10 juillet 2015

Pièce à musique à disque "Harmonia"

Cette magnifique pièce à musique à disque a été fabriquée vers 1900 à L'Auberson , village où se trouve le Musée Baud que vous connaissez bien maintenant. Cette pièce a d'ailleurs été restaurée par l'atelier de Michel Bourgoz, l'un des patrons du Musée. Elle est à vendre pour la modique somme de fr. 12'500.-.


Mesure environ 180 cm de haut




Cette tige va plaquer le disque sur les lames


A gauche, ce sont de petites roues avec des "crochets" et sont montées sur de petits ressorts. Quand on place le disque, ces crochets sont maintenus en bas. Au passage d'un trou du disque, le "crochet" va sortir et faire tourner cette petite roue. Un autre "crochet" va alors gratter l'une des lames se trouvant à droite donnant ainsi la note.



Disque vu de près...


Et la petite vidéo :


Bon ben voilà... A plus braves gens !




 

lundi 4 mai 2015

Une pièce à musique du Musée : la "Jules Cuendet" de L'Auberson...




60 cm en longueur, 40 cm en largeur et 35 cm en hauteur, son fonctionnement est à ressort. Cette pièce possède 6 cylindres interchangeables jouant chacun 3 mélodies.

Aujourd'hui, je vous présente une magnifique pièce à musique du Musée qui a été fabriquée par la Maison Jules Cuendet de L'Auberson (où se trouve Musée justement) en 1895. C'est une pièce unique et par ailleurs l'une des premières à cylindres interchangeables. Chaque cylindre joue 3 mélodies. Lors de l'enclenchement de la musique, le cylindre se déplace automatiquement un tout petit peu vers la droite afin de décaler les goupilles (pointes) plantées dans le cylindre (en acier nickelé), décalant ainsi ces goupilles par rapport aux lames qui vont jouer les notes et obtenir ainsi une nouvelle mélodie. Un tiroir contient 6 autres cylindres. C'est très facile à les changer (système revolver). Nous avons donc un choix de 21 mélodies. A l'époque une boîte de ce genre était vendue aux alentours de 500 fr. et un ouvrier gagnait 80 fr. par mois. Il fallait donc un peu plus de 6 mois de salaire. Cette boîte, ainsi que quelques autres exposées par un pool de fabricants de Ste-Croix, a été présentée à l'Exposition nationale de Genève de 1896 (ce qui a provoqué une poussée fulgurante de l'industrie de la boîte à musique dans la région de Ste-Croix).

Mais l'histoire de cette pièce ne s'arrête pas là et est finalement extraordinaire. Prenons connaissance d'une partie des notes de Frédy Baud, l'un des trois frères fondateurs du Musée :

"Au terme de l'Exposition nationale de Genève de 1896, cette boîte a été vendue à une famille de Genève. Par la suite, elle a été offerte à leur fille qui habitait Oerlikon dans le canton de Zurich. En 1953, j'avais été mandé par le Magasin Jelmoli de Zurich pour présenter durant 3 semaines une certaine quantité de mes pièces de collection. Durant cette exposition, de nombreux visiteurs me posaient passablement de questions, me proposant des pièces qu'ils voulaient vendre ou réparer. C'est à cette occasion que s'est présentée la fille de cette famille de Genève qui désirait vendre une belle pièce à musique. Je suis donc allé la voir à Oerlikon un dimanche matin. Elle était en bon état et je l'ai donc achetée. C'est donc par le plus grand des hasards que cette boîte à musique est revenue dans son village d'origine…".

Autre anecdote mais me concernant cette fois-ci : un jour arrive au musée un jeune homme de 14 ans accompagné de son grand-père maternel. Ce jeune homme était le fils (il est toujours d'ailleurs…) de Franco Sbarro , le célèbre designer et constructeur de voitures de rêves. Franco Sbarro avait épousé l'arrière petite-fille de Jules Cuendet (donc le fabricant de cette pièce à musique) et le grand-père du jeune homme voulait lui montrer ce que son arrière arrière grand-père avait fabriqué… Vous m'avez suivi ?

Et comme d'habitude, la petite vidéo :


Bon ben voilà ! En attendant le prochain billet, portez-vous bien.