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dimanche 26 octobre 2014

Le carrousel du Musée Baud




"Quand le Musée Baud démonte son carrousel, l'hiver est bientôt là" (dicton très local qui vient de sortir…). Ben oui, il ne supporterait pas le poids de la neige car il y en a, à L'Auberson. Les images du démontage le samedi 25 octobre 2014.

Or donc, l'un de nos patrons, Michel Bourgoz, s'est rendu aux Pays-Bas en 1989 pour y acheter son Decap . Michel remarque alors chez le vendeur un petit manège des années 1925-1930. Il était également à vendre et Michel en fit donc l'acquisition. Ce carrousel trône depuis lors devant l'entrée du Musée. Retapé petit à petit, il a ma foi fort belle allure et il fait la joie de nos jeunes visiteurs. 


Prêt à hiberner jusqu'en avril (pas celui qui est dessus, l'autre...).



Le démontage commence











Denis Margot est un ébéniste de grand talent. Il restaure, achète et vend des boîtes à musique et meubles anciens. Si vous avez un meuble de valeur à restaurer, c'est à lui qu'il faut vous adresser !




Y'avait un carrousel, là !


Allez hop ! C'est l'heure d'hiberner !


Bon ben à plus et portez-vous bien !







vendredi 17 octobre 2014

Un secrétaire très particulier...


Aujourd’hui, je vous présente un secrétaire très particulier qui entre parfaitement dans la ligne de ce blog… C’est probablement la plus importante création d’Abraham Röntgen (1711-1793) et de son fils David (1743-1807) et, par ailleurs, l’une des plus belles réalisations de la fabrication de meubles européens. David était donc un ébéniste allemand installé à Neuwied près de Coblence. Formé par son père, il lui succède en 1772. Il se distingua par l'habileté des mécanismes grâce à la collaboration de l'horloger Peter Kinzing qui inventa toutes sortes de secrets et de combinaisons qui devinrent célèbres. Il demanda en outre à Januarius Zick (1730-1797) des "chablons" pour les tableaux de marqueterie, scènes, paysages, allégories dont il décorait les meubles. Roentgen renouvela complètement l'art de la marqueterie en utilisant un très grand nombre de petites pièces pour indiquer chaque détail du dessin, ce qui lui permettait d'obtenir des dégradés de teintes, des ombres, etc. Il devint ainsi un vrai virtuose de la marqueterie. 
Dès 1774, David Roentgen entreprit un voyage à Paris pour vendre une partie de son travail. Contrairement à beaucoup de ses compatriotes, il ne chercha pas à y faire carrière. S'il se fit recevoir maître en 1780 par la Jurande des maîtres ébénistes, ce fut uniquement pour faciliter son commerce que la protection royale et son titre d' "ébéniste-mécanicien du roi et de la reine" ne suffisaient pas à défendre contre les privilégiés de la corporation. Cette maîtrise ne correspond d'ailleurs à aucun changement dans sa manière qui reste celle d'un ébéniste de formation purement allemande, avec une simplicité de lignes, quelquefois aussi une lourdeur tout à fait personnelle. Ses œuvres les plus prisées étaient les secrétaires monumentaux (comme celui du prince Charles de Lorraine, 1779, conservé au musée des Arts décoratifs de Vienne), les bureaux à cylindre et les tables qu'il exécuta pour la plupart des souverains d'Europe.
Revenons donc à ce secrétaire très particulier qui fut propriété du roi Frédéric-Guillaume II, aujourd'hui du Musée d'art et d'artisanat de Berlin. Vous allez découvrir ses nombreuses fonctions cachées et son mécanisme complexe. De plus, il est couronné d'un carillon.

(source Colombe SAMOYAULT-VERLET, « ROENTGEN DAVID - (1743-1807)  », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le 17 octobre 2014. URL : http://www.universalis.fr/encyclopedie/david-roentgen/ ) et notes personnelles

Et maintenant place à la vidéo. En passant, je remercie Daniela pour m'avoir permis de découvrir cette merveille.


Je vous rappelle qu'il date de 1790. Je me demande si, avec les outils et moyens de l'époque, quelqu'un pourrait concevoir un tel mécanisme. Ah oui, j'en connais un :


Faudra que je vous en parle un de ces quatre. 

Bon ben sur ces bonnes paroles, à plus tard. Portez-vous bien !

mercredi 15 octobre 2014

Adieu l'ami Paul Fricker



Or donc, j'ai appris que l'ami Paul Fricker nous avait tiré sa révérence il y a quelques jours. Grand tourneur de manivelle s'il en est et "roulant" sur Raffin , ce billet sera mon hommage en son souvenir. Mon pote Jean-Claude Welche , virtuose de plusieurs instruments, en particulier la scie musicale, m'avait proposé d'organiser un concert au Musée avec Paul et lui-même. Bon ben, voilà quoi !

En pensant à lui, j'ai retrouvé les photos d'un concert de rue improvisé à Neuchâtel. C'était un mercredi 21 juillet 2010 que nous voilà partis, mes copains et moi, pour Neuchâtel où nous avions envie de faire plaisir aux autochtones… Je vous les présente (pas les autochtones, mes copains…) : y’avait Dagobert Jean-Claude Welche (tous deux multi-instrumentistes de grand talent, allez visiter leur site, ça vaut le coup) et Paul Fricker, le Maître du Raffin. Il n’a pas de site mais vous le verrez en photo ci-après… Pour un spectacle de rue totalement improvisé, c’était pas mal du tout. Nous jouions tantôt avec l’un, tantôt avec l’autre et nous avons commencé sur la magnifique Place des Halles… Mais foin de blabla, les images parlent d’elles-mêmes…

Ah oui, c'est un tout grand souvenir !


Nous voilà débarquant dans les rues pietonnes de Neuchâtel...


La magnifique place des Halles...


Paul Fricker et fils orgue Raffin 31 (6 registres ») ...




Concerto pour orgue et scie...


Petite musique médiévale...


Belle poigne, le père CA...


Concerto pour orgue et cor cette fois-ci... Pour l'occasion, j'avais pris au Musée un petit orgue 27 touches pour pouvoir y jouer les cartons apportés par Jean-Claude. En effet, le cor étant en "fa", il fallait des morceaux d'orgue également dans cette tonalité qui n'est pas habituelle....




Eh oui, il en faut du souffle...


Dagobert et sa vielle à roue...


Impressionnés par les vibrations du bois...


Pour terminer une si belle journée...

Et maintenant, place aux vidéos !


Dans les rues de Neuchâtel...


Jean-Claude et Paul dans une émission de FR 3


Jean-Claude et Paul à l'enregistrement d'un de leurs CD. La synchronisation de deux orgues de barbarie c'est déjà difficile, cela demande beaucoup de concentration et de même rythme mais quand il y en a trois, alors là !!!


Bon mon cher Paul, j'espère que tu n'as pas oublié ta boîte à outils : les Grandes Orgues du Paradis ont besoin d'un grand service… Fais un beau voyage !

lundi 13 octobre 2014

Les singes de Michel Bertrand



Lorsque j'ai connu Michel Bertrand de Bullet, décédé en 1999, (je vous ai montré son Pierrot écrivain dans mon billet précédent), il était en train de construire son automate. L’orgue de barbarie est un Hofbauer de Göttingen, 4 registres et trompettes, bref quelque chose de costaud... Un grand singe style « Planète des singes » tourne la manivelle (en fait c’est un moteur électrique qui fait fonctionner la manivelle sur laquelle est posée la main du singe. L’illusion est très bien faite. Il bouge la tête, la bouche, etc. Et sur son épaule, un singe plus petit qui tend la main pour récolter des pièces. Il y a aussi un peu tout qui bouge dans ce petit singe. Cet automate a été racheté par Michel Bourgoz, patron associé du Musée. Après une très courte période d'essai, il a été décidé de ne pas le mettre parmi les pièces du Musée car il faisait assez peur aux enfants.




Et comme d'hab, voici la vidéo :


Bon ben alors à bientôt pour un nouvel épisode !


dimanche 12 octobre 2014

Le Pierrot écrivain de Michel Bertrand



Ca vous dit aujourd'hui un petit automate ? Oh, il n'y en aura pas pour long... Je vous présente le petit Pierrot du Musée qui écrit à sa Colombine. La main du Pierrot tient une plume et se déplace en écrivant sur la feuille. La tête bouge et les yeux suivent les mouvements de la main, le tout à la lueur d'une vraie petite lampe à pétrole. Au bout d'un moment, le Pierrot s'arrête d'écrire car il s'endort, la tête tombe de plus en plus bas. En même temps, la flamme décline. Le Pierrot se réveille soudainement et va, avec son autre bras, peser sur la molette de réglage de la mèche et la flamme se rallume.
Le tout bien entendu au son de la boîte à musique qui joue "Au clair de la lune". Y compris la table, notre Pierrot fait environ 50 cm de hauteur.
Cet automate a été fabriqué en 1960 par Michel Bertrand, Français établi à Bullet, commune du Balcon du Jura, à 6 ou 7 km de notre Musée. Automatier de génie, il est décédé en 1999. J'ai eu la chance de le côtoyer durant 3 ans. Vous trouverez sa biographie en cliquant sur ce lien.
Revenons donc à notre Pierrot :

Aperçu du mécanisme. Y'en a du fourbi !


Et pendant qu'on y est, je vous montre un autre automate du Musée. Il doit dater des environs de 1890 et a été fabriqué en France. C'était en fait un jouet à l'époque, comme tous les automates anciens. Fallait quand même avoir un peu de sous car c'était cher… Les enfants qui avaient ce genre de jouets étaient plutôt des privilégiés… Cet automate est mu par un ressort qui fait également jouer une petite musique. 



Le Pierrot tire la langue en baissant la tête, l'oeil (y'en a qu'un, c'est une lune borgne...) et la bouche de la lune bougent...


Et puis je me suis amusé à supprimer la musique ambiante pour mettre un morceau de hard rock et d'en faire un petit clip...


Pis voilà, c'est tout pour aujourd'hui dimanche. N'oubliez surtout pas de retourner au boulot demain !










mardi 7 octobre 2014

LE DECAP (construit à Anvers en 1938) DU MUSEE BAUD

Le Decap est un orchestre de danse dont tous les instruments jouent véritablement… Enfin presque tous, car pour ce qui est du saxophone (qu'on trouve toujours chez Decap), pour une question de pince des lèvres et de salive, on ne peut pas le faire jouer mécaniquement.

J'adore ces orchestrions de danse. Les plus prestigieux ont été fabriqués par les maisons DECAP et BURSENS. Si la première existe toujours, la deuxième a disparu. Ces orchestres de danse ont connu un très grand succès à leur époque et étaient installés principalement dans des cafés, brasseries ou guinguettes. Il y a encore dans le nord de la France et en Belgique des salles équipées de ce genre d'orchestrions, même plusieurs et plus gros. Des soirées dansantes y sont très régulièrement organisées et ont un très grand succès.

Voici ce qu'en dit mon pote Pascal (patron de PME, restaurateur d'orchestrions en tous genres et fabricant d'orgues de barbarie, chez qui il y a longtemps que je n'ai pas été…). Ca va venir Pascal, si tu me lis… :
"Tous les orgues de danse qu'ils soient Decap, Arburo ou Mortier (ndlr : Weber, Arburo, Mortier, je ne vous en ai encore pas parlé mais ça viendra…) fonctionnent sur le même principe qui est très simple. L'air comprimé est fourni par une turbine électrique comme dans un orgue d'église. Cet air passe par un réservoir régulateur de pression avant d'être distribué dans les divers sommiers. Le carton perforé passe sur un lecteur appelé "boîte à touches". Quand une griffe tombe dans un trou du carton cela ouvre un clapet qui souffle de l'air dans une boursette qui enclenche la note, le registre ou la percussion à jouer. Jusqu'en 1950 les orgues Decap étaient totalement pneumatiques, les saxophones et les trompettes qui étaient en façade étaient factices, mais leurs sons étaient imités par des tuyaux à anches. Les touches des saxophones sont actionnées par des soufflets synchronisés avec les notes réelles, comme pour les accordéons qui eux jouent réellement. Depuis 1950, les orgues Decap ont un orgue électronique pour la mélodie, ce qui supprime bien des problèmes d'accordage et de prix. Les basses et l'accompagnement jouent toujours avec des tuyaux traditionnels."

Bon ben ceci dit, passons aux photos et vidéos si vous le voulez bien. Tout d'abord le Decap du Musée (je l'affectionne particulièrement celui-ci) :



La façade


La roue sur laquelle se trouvent les morceaux de musique (environ une quinzaine). On peut avoir d'autres roues déjà chargées de musique. C'est aussi facile et rapide (presque) que de changer de CD. Une roue chargée pèse tout de même env. 80 kg mais est montée sur de petites roulettes.



L'intérieur de la "bête"


Le tuyau qui va amener l'air depuis la pompe qui se trouve dans un local voisin (à cause du bruit)


Caisse dans laquelle se trouve la pompe à air


Et maintenant la vidéo :


Et en voici un autre, le Jupiter de Decap, 101 touches, dans une salle de danse aux Pays-Bas :

101 toets Dansorgel de Jupiter- Museum Dansant Hilvarenbeek


Ben voilà, j'espère que cela vous a plu... A plus tard.