Aperçu

Pages

Translate

lundi 10 juin 2013

Concerto en scie et Raffin majeur...

Bon ben me revoilà ! Après une panne importante d’internet qui a enfin pu être solutionnée, je peux reprendre ce blog…

En fouillant dans mes archives, je suis tombé (même pas mal…) sur une vidéo « bande annonce » d’un CD de mon ami Jean-Claude Welche, un grand artiste aux multiples talents (mais allez parcourir son site, vous vous en rendrez compte par vous-mêmes, mieux que des mots…). Ce CD est magnifique, insolite de par les instruments utilisés, une douceur sans pareille. Allez, en voiture Simone !




Ce CD, unique au monde, allie la scie musicale aux orgues de barbarie de concert Raffin.

Voilà ! Je vous laisse écouter et vous imprégner de ces bienfaisantes vibrations ! 

lundi 4 mars 2013

Une boîte à musique classée X...

Un coup, faudra que je vous parle de la boîte à musique qui a quand même été l'industrie principale dans la région de Sainte-Croix  pendant plus de 2 siècles. Vous en avez déjà eu un petit aperçu de ce qui se faisait avec la pièce de gare . Mais en attendant, parmi les nouveautés en vente à la réception du Musée Baud je suis tombé sur cette pièce un peu "spéciale". Attention, s'il y a de jeunes oreilles qui me lisent, comme dirait l'autre, éloignez-vous ! Comme d'habitude, des photos et une vidéo…

De face...

Sur les côtés


... et la vidéo :


Bon ben à plus !

dimanche 3 mars 2013

Une boîte à musique dite "de gare"... A vendre !

Voilà une magnifique pièce qui va raviver plein de souvenirs à beaucoup d'entre-vous !


LES BOITES À MUSIQUE «de gare» ont été présentées pour la première fois lors de l'Exposition cantonale d'Yverdon en 1894. Placées dans un buffet en bois, ces pièces contiennent un mouvement à musique jouant plusieurs airs, des timbres et tambours, ainsi que des poupées en porcelaine qui dansent sur le devant. Elles fonctionnent en glissant une pièce de dix centimes et sont destinées à l'origine aux salles d'attente des gares. Elles remportent d'emblée un très grand succès.

Montées par Auguste Lassueur de Ste-Croix, il achetait les mouvements auprès de Mermod frères ou de Paillard, les boîtes chez un ébéniste local et sa femme préparait les poupées. C'est lui qui les commercialisait. Il avait conclu un contrat avec la Compagnie de chemin de fer Jura-Simplon pour installer une de ses pièces à musique dans chaque gare importante entre Genève et Bex, ainsi qu'avec la compagnie du chemin de fer Yverdon — Sainte-Croix. Le propriétaire faisait régulièrement la tournée de ses automates, pour prélever la monnaie et effectuer l'entretien et les réparations. Il réunit ainsi une petite fortune, partagée avec la Compagnie, en pièces de dix centimes.
Il n’y avait pas deux boîtes semblables. A partir de la "base" boîte à musique, on pouvait y mettre tout ce que l’on voulait : danseuses, petites percussions, carillons, clochettes, etc., bref, il n’y avait aucune limite à l’imagination.

Celle que je vous présente ici a été restaurée par Michel Bourgoz, le patron associé du Musée Baud, et à vendre. Avis aux amateurs…



C'est beau, n'est-il pas ?


samedi 2 mars 2013

Festival d'orgues de barbarie de Morges 2011

Mon ami Jean-Claude Welche a pris quelques photos lors du festival d'orgues de barbarie de Morges (Suisse) le dimanche 21 août 2011. C’était le premier festival dans cette magnifique petite ville au bord du Léman, à une encablure de Lausanne. Ce festival d’orgues de barbarie a été organisé en remplacement de celui de Rolle , autre petite ville à 16,4 km exactement de Morges.  (pour celles et ceux qui ne l’auraient pas remarqué, les mots colorés sont des liens hypertexte et qu’il suffit de cliquer dessus pour accéder au site y relatif…).


En fond musical: "Trois petites notes de musique", enregistrement artisanal effectué par Jean-Claude Welche à la scie musicale et à l'orgue de barbarie.

Merci Jean-Claude pour ces belles images et musique…

Or donc, à peluche, comme dirait mon copain Péji de Mont-sur-Rolle , grand navigateur sur les eaux du Léman et accessoirement l’un des pilotes de la barque "La Vaudoise"


lundi 18 février 2013

Le SOLEA du café "Le Fribourgeois" de Bulle...


Deux vitrines animées en ombres chinoises représentent, à droite, un défilé sur le pont du Javroz et une rivière qui coule sous un ciel traversé par des aéronefs et, à gauche, un lever et un coucher de soleil sur le village de Gruyère, actionné par un jeu de lumières à cames.
Chaque fois que je passe en Gruyère, je ne manque pas d'aller faire un tour au Café Fribourgeois à Bulle en Gruyère. Il y a là un orchestrion superbe, le SOLEA. Restauré il y a fort longtemps déjà par les frères Baud du Musée de l'Auberson, c'est Pascal de Creatonal  qui s'en occupe aujourd'hui.


Voici ce qu'en dit Pascal sur la pochette du CD : "Le SOLEA est un orchestrion construit pour le Café Fribourgeois par la Maison Weber à Waldkirch (Allemagne) en 1914. A l'intérieur du meuble en chêne de 4 m de long, 2,5 m de haut et 1,1 m de profond, se trouvent les instruments suivants: un piano Feurich de 52 notes équipé d'un effet mandoline, 4 registres de 28 tuyaux d'orgue (flûte, bourdon, violon et baryton), un xylophone de 28 notes, une cymbale, une grosse caisse, un tambour, un tambourin, une castagnette et un triangle. Le volume du tout est nuancé par des jalousies mobiles. Trois soufflets, placés dans le socle et entraînés par un moteur électrique, fournissent de l'air comprimé à deux réservoirs régulateurs qui le distribuent dans les sommiers. Le rouleau de papier perforé de 360 mm de large est entraîné régulièrement par un galet presseur et plaqué sur le lecteur constitué d'une barre en laiton percée de 88 trous (appelée « flûte de Pan »). Chacun de ces trous, correspondant à une note ou une fonction, est relié par un tuyau de plomb à un relais pneumatique. Lorsqu'une perforation du papier découvre un trou de la flûte de Pan, il se produit une différence de pression dans le relais qui permet de commander pneumatiquement les notes, les registres et les fonctions. A la fin de la dernière mélodie, une perforation provoque le retour du papier sur le rouleau débiteur, qui ne s'arrête qu'une fois rembobiné”.
Cet instrument est l'unique survivant du modèle Solea, il est également le seul orchestrion de Suisse encore conservé dans son établissement d'origine. Il est régulièrement entretenu et restauré par Pascal Schneider et joue parfaitement. 
Maintenant, vous avez deux possibilités : ou vous allez à Bulle au Café Fribourgeois, et le patron vous passera volontiers un morceau, ou vous commandez le CD auprès de Pascal. Je vous garantis qu'il est d'une qualité exceptionnelle...

 



Dispositif de "lecture" . Sur la photo ci-dessus, en restauration. (Photos prises chez Pascal)

Place à la vidéo :


Titre du morceau : « Lengrieser Schuhplattler »

Ben voilà, j'espère que cet orchestrion vous a plu. Je parie que plusieurs d'entre-vous sont déjà allés dans ce café et ne l'ont même pas remarqué...

samedi 16 février 2013

Les singes de Michel Bertrand

Aujourd'hui, je vous présente la dernière acquisition du Musée Baud , un automate fabuleux créé par Michel Bertrand de Bullet, automatier d'un renom mondial certain, décédé en 1999. J’ai eu la chance de la côtoyer durant trois ans. Il était justement en train de fabriquer cet automate. L’orgue de barbarie est un Hofbauer de Göttingen, 4 registres et trompettes, bref quelque chose de costaud... Un grand singe style « Planète des singes » tourne la manivelle (en fait c’est un moteur électrique qui fait fonctionner la manivelle sur laquelle est posée la main du singe. L’illusion est très bien faite. Il bouche la tête, la bouche, etc. Et sur son épaule, un singe plus petit qui tend la main pour récolter des pièces. Il y a aussi un peu tout qui bouge dans ce petit singe. Bon, place aux photos et à la vidéo…





A bientôt pour de nouvelles découvertes.A bientôt pour de nouvelles découvertes.

dimanche 10 février 2013

Les coloquintes de Nadine Cousin

Coloquinte (n.f.)

1. plante (Cucurbitacées) dont le fruit rond contient une pulpe amer et purgative.

A la fin du mois de juin 2012 au Musée Baud de L'Auberson , j’ai fait la connaissance de Nadine et j’ai véritablement été scotché par ses créations, c’est vraiment génial et de toute beauté. On peut sans autre prononcer le mot «art» car c’en est. Mais assez de blabla, lisons la fiche se trouvant sur la vitrine du Musée où sont exposées, pour la vente, de ses créations :

« Nadine Cousin crée des boîtes à musique et autres objets décoratifs avec des coloquintes séchées.
Ces légumes, récupérés à l’automne, sont séchés, parfois plusieurs années, avant d’être grattés et nettoyés.
Un mécanisme de boîte à musique (suisse...) est ensuite installé à l’intérieur. La coloquinte est refermée, recollés et ensuite décorée en fonction du thème musical.
La coloquinte est choisie au premier coup d’œil suivant l’idée qu’elle donne à Nadine.
Et c’est ainsi que ce légume voué à la pourriture entamera une nouvelle vie, apportant la joie de vivre aux petits et aux grands !

Nadine Cousin
0033 3 81 89 48 19 (depuis la Suisse)
03.81.89.48.19        (depuis la France)
8 rue de Lomile
25160 Montperreux/France »

Commençons donc par une petite vidéo et ensuite quelques exemples de ses créations. Egalement artiste-peintre, vous verrez quatre reproductions de ses tableaux…












A bientôt pour de nouvelles aventures si vous le voulez bien...

samedi 9 février 2013

Le maître d'école et son élève


Automate français 1880 - 1890 à ressort qui actionne également une boîte à musique. Les deux personnages bougent la tête, le maître d'école bat la mesure avec sa baguette et les oreilles du bonnet d'âne bougent.
 
Un jour, je demande à un petit garçon de 6 ou 7 ans si c'est comme ça à l'école. Réponse : "Non M'sieur, pas encore...". Etait-ce un visionnaire ?
 
Dans ce musée, nous présentons plus d'une cinquantaine de pièces. Oh il y a bien de temps en temps une ou deux pièces en panne mais que l'on s'efforce de réparer au plus vite. Notre fierté, c'est de toutes les faire fonctionner, contrairement à d'autres musées d'où l'on ressort avec une certaine frustration : on voit les pièces, on nous les raconte et basta... on passe à la suivante...  


vendredi 1 février 2013

Un piano à pédales : le PHONOLA

Aujourd'hui, on va pédaler… Et puis c'est bon pour la santé. Alors en avant…
C'est un appareil qui se met devant n'importe quel piano. Notre Phonola a été fabriqué vers 1916 en Allemagne. Alors comment fonctionne-t-il ? On a deux pédales qui vont actionner les soufflets, lesquels vont entraîner le mécanisme du papier et envoyer de l'air à travers des tuyaux jusqu'aux leviers qui vont frapper les touches du piano.
En bas, les deux grosses pédales qu'il faut actionner d'une manière assez particulière. En fait, il faut chopper le coup et ce n'est pas si évident que ça au début.


Là, on y voit plusieurs "manoilles" servant à augmenter ou diminuer le rythme de la musique, à jouer "piano" ou "fortissimo", à n'utiliser que les basses, etc. Sur les rouleaux d'origine, on y trouve également, sur le bord droit du papier, toutes les indications nécessaires à l'utilisation judicieuse de ces manettes. Les paroles des chansons sont également écrites pour qui veut chanter… Bref, c'est un appareil assez complet, finalement…

Vue sur les leviers qui vont frapper les touches du piano (en l'occurrence, c'est un piano de 1880)


Cet appareil a parfois été utilisé dans les cinémas, bien entendu muets à l'époque. Faut-il rappeler que dans les cinémas muets il y avait un pianiste qui jouait en fonction de ce qu'il voyait sur l'écran ?
Tiens, à ce propos : je demande toujours aux enfants s'ils savent ce qu'est un film muet. Etonnamment, et je trouve cela vraiment dommage, rares sont ceux qui le savent. Eh bien le 24 décembre 2006, un garçon de 8-9 ans lève la main et dit : "Je sais M'sieur, c'est un film où les femmes elles parlent pas…". Promis-juré, c'est la vérité vraie ! Jamais au grand jamais, une telle pensée ne m'aurait assailli…

Maintenant, place aux vidéos ! Eh oui, vous êtes gâté(e)s, y'en a deux aujourd'hui :

Ma compagne MH...

Et votre serviteur :

Ben voilà, ne pleurez pas mais c'est fini pour aujourd'hui... 

Daniel BRELAZ et la fête nationale de Vers-chez-les-Blanc


Jusqu'à il y a environ 2 ans (maintenant il est devenu trop lourd...), je me déplaçais avec cet orgue de barbarie pour la promotion du  Musée Baud dans les foires, les marchés et pour les copains :


Orgue de barbarie de la maison Ohrlein de Mainz/Allemagne vers 1960

Ceci étant dit pour expliquer ce qui suit, revenons donc au titre de ce billet, Daniel BRELAZ. Mais que vient donc faire le Syndic de Lausanne là-dedans ? En 1998 je crois, l'animatrice d'une maison de retraite de Lausanne m'avait demandé de venir jouer de l'orgue pour les résidents à l'occasion du 1er Août, l'après-midi. Après avoir officié, en train de replier mon matériel (l'orgue en photo ci-dessus), un copain m'appelle sur mon portable et me demande si je suis dans le coin. Lui ayant répondu positivement, il me propose de passer la soirée de la fête nationale à Vers-chez-les-Blanc (hameau de la Commune de Lausanne, dans le Jorat). J'accepte et me mets en route. Sur place, je tombe sur un autre copain qui présidait à l'époque la Société de développement de la région.
Un peu stressé, il me dit :
- T'as pas ton orgue avec toi par hasard ? On n'a pas pu avoir de fanfare pour le cortège et c'est plutôt ennuyeux (c'est pas tout à fait le mot mais c'est un blog correct n'est-ce pas ?)
- Ben oui que je l'ai !
- Alors enfile ton costume et va le chercher, c'est super !
C'est ainsi que j'ai "emmodé" le cortège du 1er Août de Vers-chez-les-Blanc avec une bonne centaine d'adultes et enfants avec lampions et tout le toin-toin derrière moi, par une belle soirée d'été et en commençant par la "Valse des neiges...".
Daniel Brélaz, qui n'était pas encore Syndic mais Conseiller municipal de Lausanne, était la personnalité officielle du jour. Nous avons fait tout le cortège côte à côte et il a dit plusieurs fois (je ne me souviens plus très bien de ses paroles) quelque chose du style "J'ai jamais fait ça mais c'est extraordinaire !" avec un sourire jusqu'aux oreilles. En tout cas je me suis bien marré et je pense que lui aussi.
A la fin du cortège, j'ai encore joué quelques morceaux autour du gigantesque feu de joie, avec un micro coincé dans les flûtes de l'orgue pour que la musique puisse être diffusée par les haut-parleurs installés dans le périmètre de la fête.
Ensuite les bouteilles ont commencé à affluer sur ma table. C'est vers les 3 heures du matin que ma compagne m'a "récupéré" pour me reconduire à Ste-Croix...

Ci-dessous une petite vidéo donnant un aperçu des mes "méfaits". Ca tremble un peu mais le pote qui a pris cette vidéo était déjà un peu "ému"...) :



mercredi 30 janvier 2013

Le Popper Bianca


Après vous avoir présenté le Musée Baud , passons à la 1ère pièce. J'ai envie de vous parler d'un bel orchestrion (enfin tout ce que nous avons au musée est forcément beau) : le Popper's Jazzband. C'est l'instrument que nous faisons jouer en premier lors de l'accueil de nos visiteurs.
 
Construit par la Maison Popper de Leipzig en 1925, il comprend un piano, un xylophone (lames en bois), un métallophone (comme son nom l'indique, lames en métal), des percussions (tambour, grosse caisse, cymbale... et une pièce à cymbale, c'est pas cher hein ?...). Sur le catalogue de la Maison Popper, il était vendu en 1927 pour 9'800 fr... Il fait environ 240 cm de hauteur sur 150 cm de largeur et pèse 5 à 600 kg.
 
C'est un système qui fonctionne par dépression d'air. Je vais essayer d'expliquer au plus simple. On a donc une bande de papier avec des trous. Cette bande va défiler sur une barre de fer avec également des trous, appelée flûte de pan. Dans la partie du bas, il y a un moteur électrique qui va actionner les soufflets. Quand un trou du papier coïncide avec la barre de fer, l'air va être aspiré, emmagasiné dans des sortes de soupapes afin de lui donner plus de puissance pour actionner les fonctions mécaniques des instruments. On peut également voir en transparence un couple danser dans la grosse caisse. L'électricité n'est donc là que pour faire tourner le moteur qui lui-même va actionner les soufflets et pour donner un éclairage intérieur.
 
Sur cet instrument nous faisons jouer des morceaux arrangés par Pascal Schneider, patron de la Maison    CREATONAL .

Maintenant, place à la vidéo de cet orchestrion :



Orchestrion Popper Bianca construit à Leipzig aux environs de 1925. Contient un piano, un effet mandoline, un xylophone, un métalophone, une grosse caisse visible en facade avec un effet d'ombres chinoises à l'intérieur, un tambour, une cymbale, un wood block et un triangle. Joue: A cup of coffee, a sandwich and you.

A bientôt donc... Et quoi que vous fassiez, faites le comme il faut !


lundi 28 janvier 2013

Passage de témoin


Suite et fin de l'histoire du Musée !
L' avenir s'annonce serein pour le musée Baud, puisqu'une solution définitive pour l'avenir a été trouvée en 1995, avec la participation des pouvoirs publics. Considérant l'apport du musée pour l'image du pays à l'étranger, son  indé­niable attrait touristique, sa contribution à la conservation de l'héritage culturel régional, l'Etat de Vaud entre en matière pour une importante contribution à fonds perdu au titre du Fonds d'équipement touristique, moyennant un droit de préemption sur les pièces. Cette décision clarifie la situation et permet à Ariette Baud et Michel Bourgoz de reprendre la direction du musée Baud. Ils reprennent la majorité des actions du «Musée Baud SA» et louent les locaux aux propriétaires pour un bail de longue durée.
Cette heureuse solution est annoncée lors du quarantième anniversaire du musée, célébré comme il se doit avec tous les proches et les représentants des autorités locales et cantonales, soit quelque cent cinquante personnes venues célébrer le maintien de la fameuse collection à L'Auberson. C'est l'occasion pour les représentants de l'Etat de Vaud d'exprimer tout le bien qu'ils pensent du travail des frères Baud et de la valeur de la collection.
Le coût de l'entretien des pièces et la nécessité de leur renouvellement n'échappe pas à la famille Baud, qui assortit l'accord passé en 1995 de la promesse de constituer une Fondation ou une association qui vienne en aide aux exploitants.

Carrousel 1900 à l'entrée du Musée

On a eu chaud !!



Arlette Baud et Michel Bourgoz, actuels patrons du Musée

Au début de l'année 1989, la presse révèle que le musée Baud serait à ven­dre... La rumeur provoque une certaine agitation dans les chaumières de L'Auber­son où l'on redoute que la collection, témoin de la culture locale, ne s'égaille sous d'autres latitudes.
Vu l'âge des deux frères, la rumeur n'est pas sans fondement. A septante-quatre ans, Frédy pourrait aspirer à une légitime retraite, de même que son frère Robert. Ils veulent bien rempiler encore une année, mais après il faudra passer la main. Mais à qui ? Tel est le dilemme. Dans la famille, seule la fille de Frédy, Arlette, se déclare intéressée, mais le rachat d'une collection qui a pris une telle valeur avec le temps et le travail serait pour elle seule une charge insupportable. Que faire alors que les offres alléchantes ne manquent pas ? Des Japonais passionnés se sont montrés intéressés pour met­tre en valeur ces pièces dans leur pays.
Frédy Baud affirme redouter par-des­sus tout que la collection quitte L'Auberson, même pour Sainte-Croix, et il n'est pas le seul à défendre cette idée, de sorte que les discussions vont bon train. Michel Bourgoz (neveu de Frédy) suggère à sa cousine Arlette de repren­dre l'affaire et présente une offre, qui sera finalement retenue.
Une solution provisoire est trouvée sous la forme d'une location du musée à ces deux personnes pour une période de quatre ans, avec la perspective du rachat de la collection par les nouveaux respon­sables.
On respire dans les chaumières. Et un nouvel élan est donné au musée, mais
toujours avec le soutien actif de Frédy et son frère Robert.

samedi 26 janvier 2013

FREDY, un des trois fondateurs du Musée

Continuons donc un peu l'histoire de ce Musée hors du commun :




Frédy muni du capet d'ouvrier de l'époque lors d'une démonstration sur d'anciennes machines-outils pour la fabrication des boîtes à musique

 
Or donc, Frédy était un personnage hors du commun. Disparu à la fin de l'année 1998 à l'âge de 83 ans après une courte maladie (et c'est toujours trop tôt quand on disparaît alors qu'on est en pleine possession de ses moyens physiques et mentaux), il a laissé un grand vide. S'il fallait le définir en quatre mots, on pourrait retenir ceux-ci : altruisme, humanisme, charisme, intégrité. C'était un homme profondément bon, toujours enjoué et affable, doué en plus d'un sens de la répartie inégalable. Par exemple, un beau dimanche d'été, à la fermeture du Musée, Frédy et moi discutions devant l'entrée avec nos derniers visiteurs, des Genevois. Une dame, en inspirant profondément, lui dit : "Qu'est-ce qu'on respire bien à L'Auberson, l'air est sain, vous devez devenir vieux par ici…". "Vous ne croyez pas si bien dire Madame" lui répondit-il, "pour pouvoir inaugurer le cimetière, on a dû emprunter un mort à Yverdon !…".
Au fil des années, Frédy était devenu quasiment une référence mondiale en matière de musique mécanique. J'en connais beaucoup qui auraient attrapé la grosse tête mais Frédy avait su rester modeste et bien qu'il eusse tout connu dans ce domaine, capable de tout restaurer ou même de fabriquer, il était plein d'humilité envers les inventeurs et créateurs de l'époque.
Pour son ensevelissement, ce sont des centaines de personnes qui se sont déplacées à L'Auberson, venant de toute la Suisse et de l'étranger, certaines de très loin.
Si Frédy était une figure incontournable de la région, je ne l'ai connu de manière proche que durant deux ou trois ans. Il m'a appris un nombre considérable de choses durant ce peu de temps et je remercie le Ciel d'avoir eu le privilège de le côtoyer.

vendredi 25 janvier 2013

UN PARMI LES VISITEURS PRESTIGIEUX DU MUSEE

A la fin de mon billet précédent, je vous parlais de visiteurs prestigieux. En voilà un, relevé sur notre Livre d'Or à l'entrée du Musée :


Ce sera tout pour aujourd'hui. Mon prochain billet sera consacré à Frédy, donc l'un des 3 fondateurs (non, non, on n'est pas dans la série TV "Charmed"...) du Musée. 

jeudi 24 janvier 2013

NAISSANCE DU MUSEE BAUD DE L'AUBERSON

Alors ce Musée, il n'est quand même pas venu tout seul ! C'est une longue histoire, pas facile à résumer. Je vais toutefois tenter le coup. D'abord les trois frères Baud :



De gauche à droite : Frédy (1915-1998), Auguste (1924-1973) et Robert (1917-2011)

Leur père Auguste menait de front deux activités, comme beaucoup de gens de la région à l'époque : ouvrier d'usine et petit paysan. Auguste, à côté de ses cinq ou six vaches, avait un atelier où il réparait les "cartels", ces grandes et somptueuses boîtes à musique dont la fabrication a cessé vers 1920 à l'apparition du phonographe. Néanmoins, si les fabricants de ces merveilles ont soit disparu soit abandonné cette production, il n'en reste pas moins que des milliers de propriétaires de belles boîtes à musique étaient en quête d'artisans capables de les réparer ou de les restaurer. C'est le créneau qu'avait choisi Auguste, qui lui plaît, avec succès et dont il en retirait son revenu principal. Les trois gamins participaient à tous les travaux liés à la ferme mais c'est à l'atelier du papa qu'ils s'épanouissaient, dans ce royaume de pièces et d'outils. Pensez s'ils en ont eu le temps de s'imprégner !
A la mort de leur père en 1940, l'aîné Frédy se trouve en charge de famille avec sa mère, et ce sont cinq ans de travail, de débrouillardise, de va-et-vient entre les périodes de mobilisation et celles dans les usines de la région. Les trois frères maintiennent tant bien que mal l'activité de l'atelier et le train de la ferme jusqu'à la fin de la guerre, période marquée par une soudaine passion pour les petites musiques. Les commandes affluent sur la région de Ste-Croix par centaines de milliers de pièces. Les grandes maisons encore à même de produire des musiques n'arrivent pas à honorer toutes les commandes. Les trois frères ne manquent pas ce train-là. En 1946, ils décident de s'associer et créent le 19 décembre la société "Baud frères. Réparation, vente, achat de pièces à musique en tous genres".
Ecoutons Frédy Baud : "... Nous avons bientôt commencé la création de petits automates musicaux tout en consacrant de nombreux instants à la préparation et à l'entretien de pièces anciennes. Avec le temps, elles se sont accumulées chez nous. Chaque fois que nous en vendions une, nous en achetions deux. Nous mettions de côté celles qui nous paraissaient les plus intéressantes par leur construction, leur ancienneté ou la diversité des modèles..."
Les frères constituent ainsi, petit à petit, une vaste collection de pièces et d'automates à musique, d'orchestrions, etc., mais aussi d'outils. Ils font oeuvre de conservateurs de la mémoire collective qui représente la vie quotidienne de centaines de familles de L'Auberson et de la région. Cette passion se fait connaître bien au-delà de L'Auberson, générant des contacts toujours plus nombreux et autant d'occasions de trouver des pièces intéressantes. Et autant moins de place disponible dans leurs locaux. Leur affaire marchant bien, ils décident en 1952 d'abandonner le train de ferme permettant ainsi de libérer de l'espace à l'écurie et à la grange pour entreposer les dizaines de pièces, et pas des moindres, qui s'accumulent. Mais les orchestrions et les grands meubles électro-pneumatiques prenant encore trop de place, il fut décidé d'acheter un baraquement militaire où fut entreposées leurs collections. C'est alors que l'idée d'en faire un musée vit le jour. L'inauguration eut lieu le 8 octobre 1955 en présence de nombreuses personnalités de la région et du canton.
50 ans plus tard (eh oui, nous avons fêté le 50ème du Musée en 2005, je vous en parlerai ultérieurement...) ce sont des centaines de milliers de visiteurs que nous avons accueillis et parmi lesquels de très prestigieux.

mercredi 23 janvier 2013

Les automates de Coppet


Ainsi donc, voici l'histoire de ces automates, puisque c'est bien de cela qu'il s'agisse. Ils ont certainement été fabriqués autour de 1810 à la demande de Madame de Staël qui les fit placer à l'entrée de son château de Coppet.
En pesant sur un bouton, ces personnages de 135 cm redressent la tête, le joueur de clairon porte l'instrument à sa bouche, joue une mélodie et le tambour l'accompagne. Un cylindre garni de goupilles et de ponts en laiton commande l'ouverture des clapets, laissant passer l'air dans les trompettes (qui se trouvent entre les deux personnages) jouant les 5 notes du clairon français. L'imitation du clairon en est saisissante. En même temps, le mouvement à ressort placé dans le corps du joueur de tambour est actionné (alors là, c'est un vrai tambour). A la fin de la mélodie, le mécanisme qui actionne l'ensemble s'arrête, le clairon s'abaisse et les deux personnages font la révérence. Le mécanisme joue six mélodies différentes.
Cet automate fut remarqué Frédy Baud (fondateur avec ses deux frères du Musée du même nom se trouvant à L'Auberson/Ste-Croix) lors d'une exposition à Genève en 1953. Il était alors en assez mauvais état et fut partiellement restauré quelques années plus tard par un certain René Droz, les frères Baud étant chargés de réparer le mouvement principal.
Ce n'est que plusieurs années après qu'un antiquaire veveysan proposa cette pièce aux frères Baud qui l'achetèrent sans hésiter.
Remis à neuf, cet automate a été prêté au château de Coppet (à tout seigneur tout honneur) et à Paris. Maintenant, il ne bouge plus du musée dont il est devenu l'image symbolique et joue plusieurs fois par jour pour les nombreux visiteurs.
Nous y voilà donc, au Musée de musiques mécaniques et automates anciens de L'Auberson http://www.museebaud.ch/ , sur la route Yverdon - Pontarlier, après la localité de Ste-Croix.


L'entrée du Musée

Au fil du temps, j'essaierai de vous parler de ce Musée, son histoire, mon activité en tant que guide (et parfois musicien de rue) et de certaines pièces qui valent le détour.

Petite vidéo de ces fameux automates qui, je le répète, sont uniques au monde...






mardi 22 janvier 2013

LES 2 DE COPPET

Les2deCoppet : mais qu'est-ce donc pour un nom de blog ?
Essayons de décortiquer simplement, en deux mots : 2 qui signifient vraiment deux (1 + 1…) et Coppet, ben comme Coppet, dans le canton de Vaud (chez nous quoi !), à 9,4 km de la gare de Nyon et à 13,4 km de celle de Cornavin/Genève, coordonnées 503'963 / 130'284 (ça, se sont les coordonnées pile-poil du centre de la cour du château).
Alors parlons-en un peu, de ce château :


Sa renommée commence en 1784, année de son achat par le banquier genevois Jacques Necker, ayant fait une magnifique carrière à Paris, où il finit par être choisi par le roi de France Louis XVI pour être son ministre des finances. Necker est le père de Madame de Staël. Ce château appartient toujours à la descendance de Necker.

Bonjour et bienvenue

Après cette courte introduction, vous ne savez toujours pas où je veux en venir et c'est normal, c'est fait exprès…
Ne faisons pas durer le suspens trop longtemps. Les voici donc ces fameux "2 de Coppet" :


Je vous dirai ce qu'ils sont et qu'elle est leur histoire prochainement.