Aperçu

Pages

Translate

dimanche 4 décembre 2016

Table orchestre de 1880. A vendre.


Allez, bande de radins, offrez un magnifique cadeau de Noël à votre femme/maîtresse/etc. autre que de vulgaires bijoux. Je vous propose cette magnifique table orchestre 6 airs tout juste sortie de restauration par l'atelier Michel Bourgoz. Fabriquée par Ami Rivenc à Genève vers 1880, elle comprend six timbres, un tambour, des castagnettes et une voix céleste. C'est un cylindre de 41 cm avec un clavier de 44 lames et un de 38. Elle est à vendre pour la modique somme de 9'500 fr. Lâchez-vous pour une fois !



6 airs. 1 tambour, 6 timbres, castagnettes, cylindre de 41 cm, 1 clavier de 44 et 1 de 38 lames


Ce sont de petits oiseaux qui frappent les timbres


Ce point rouge est un rubis qui sert de lubrifiant au 
régulateur de vitesse


Le ressort


Ces petits leviers au centre actionnent les flûtes, le tambour,
les timbres et les castagnettes


Le tambour


Les castagnettes


Le répertoire


Et maintenant, place à la vidéo :


Ben voilà ! Si vous la commandez et que vous êtes sages, je la livre chez vous.



samedi 3 décembre 2016

Une pendule à flûtes 1800


Aujourd'hui c'est une pièce rare (enfin comme tout ce que nous avons au Musée de L'Auberson ) que je vous présente : une pendule à flûtes. Magnifique objet de salon fabriqué à Paris vers 1800. Elle joue 8 mélodies au moyen de 16 petites flûtes, une mélodie par heure. A la neuvième heure retour à la première mélodie. La décoration se rapporte à la campagne d'Egypte du Général Bonaparte (n'était pas encore empereur). A la place des lions à tête de femme, j'aurais mis des tigresses. Mais bon, c'est une opinion toute personnelle qui n'engage que moi…
Vous êtes d'accord que c'est bien plus beau que ces pendules qui font bêtement "coucou" ! Je profite de dire à l'intention de mes ami(e)s de France que le coucou n'est pas suisse. C'est une horrible invention allemande de la Forêt noire. Un Suisse ne commettrait jamais une aberration pareille…


Bon ben à plus pour de nouveaux beaux objets…

mercredi 19 octobre 2016

Quelques pièces à vendre, magnifiquement restaurées...

Le Musée Baud c'est aussi un atelier. Pas seulement pour la réparation et l'entretien des pièces du musée (une activité qui ne représente en fait qu'un tout petit pourcentage) mais essentiellement pour la réparation et la restauration de pièces qui proviennent du monde entier. Je n'exagère pas en disant que le grand patron de ces lieux, Michel Bourgoz , est le seul spécialiste de ce niveau qui subsiste encore à ce jour. Avec l'aide de son mécanicien Jean-Pascal dit Paco, tous deux fournissent un travail remarquable. Or donc Michel achète des pièces, souvent en mauvais état, les restaure et les vend. C'est quelques magnifiques objets que je vous présente aujourd'hui.


Tout d'abord une pièce à disque "Stella" de la fabrique Mermod Frères de Sainte-Croix/Suisse. L’entreprise Mermod fut fondée en 1816 par Louis Mermod. Elle a commencé par fabriquer des montres et puis plus tard des boîtes à musique. L’entreprise a cessé ses activités en 1925.  


Usines Mermod Frère, Sainte-Croix. Ces bâtiments ont été repris par Thorens. Ces deux marques ont disparu mais les bâtiments subsistent. 

La Stella de Mermod Frères, vers 1900


Brevets déposés




Disque de 43 cm, clavier de 84 lames, avec 10 disques


Cette magnifique pièce est à vendre pour CHF 6'600.- ou 7'700.- avec la table

Passons maintenant à la pièce à musique fabriquée par Thorens. Mais si vous le voulez bien, parlons un peu de cette fabrique prestigieuse. Qui ne connaît pas les platines tourne-disques Thorens ? Cette entreprise a été fondée en 1883 par Hermann Thorens (1856 – 1943). Au début l’entreprise fabriquait des boîtes à musique puis dès 1903 des phonographes. La production totale de gramophones s’élevait à plus de 3 millions d'appareils, les derniers étant les fameux modèles en « valise et tourne-disques TD126». Thorens avait su se diversifier en fabriquant aussi des harmonicas (1914 – 1952), des briquets (1923 – 1964). A Noël 1943, la Confédération suisse offrit un briquet Thorens, nommé le « compagnon », à tous les soldats suisses mobilisés. Thorens fabriquait également des rasoirs utilisant un mécanisme à ressort adapté des boites à musique. Ces rasoirs étaient très prisés des "Globe-trotters" de l'époque. En 1930 l’entreprise employait environ 1200 personnes. Depuis 1933 et en collaboration avec l’entreprise allemande Strassfurt-Imperial on fabriquait aussi des radios de haut de gamme. Mais c’était les tourne-disques qui étaient les produits phare de Thorens pendant des décennies. Les tourne-disques Thorens sont aujourd’hui très recherchés par les collectionneurs. Depuis 1966 les tourne-disques Thorens sont fabriqués en Forêt Noire, sous licence à l’entreprise EMT Willhelm Franz GmbH, Wettingen. 

L'Edelweiss de Thorens, vers 1890







Le point rouge est en fait un rubis qui fonctionne comme un lubrifiant pour le régulateur de vitesse, en quelque sorte un frein à air. Sans ce régulateur, le mécanisme s'emballerait. Toutes les pièces à musique automatiques en ont besoin.


Le ressort





Entre les deux rangées de lames (les notes) il y a des sortes de roues avec des crochets. Quand un trou du disque passe, un crochet sort, fait tourner la roue et le crochet opposé va gratter la lame pour que la note puisse se faire


Mais ce n'est pas tout... Voilà encore deux petits automates :

Tout d'abord la danseuse espagnole :


Fabriquée à Paris vers 1900 par Lambert. A vendre pour la modique somme de CHF 4'400.-

La grand-mère au tricot :


Sculptée dans du bois en Allemagne vers 1890. Il n'y a pas de musique. A vendre également CHF 4'400.-

Ben voilà, Noël approche à grands pas, vous savez que vous n'avez plus qu'à me contacter pour vos cadeaux. Et si vous m'achetez quelque chose, je viens vous l'apporter en temps voulu déguisé en Père Noël. Pari tenu.








mercredi 31 août 2016

Festival de musique mécanique des Gêts en Haute-Savoie


Mes potes Kurt et Jean-Claude dit Le Ruf


Accordéon mécanique. Voilà quelque chose qui me plairait bien... Si vous voulez me faire cadeau de 15'000 Euros..

Chaque deux ans, aux Gêts/Haute-Savoie, se tient un festival international de musique mécanique. J'y suis allé sept ou huit fois pour représenter le Musée Baud de L'Auberson avec mes copains guides. Maintenant qu'ils ont disparu, je n'ai pas eu le goût d'y aller tout seul cette année en juillet. Mais grâce à mon pote Jean-Claude Welche, j'y ai retrouvé toute l'ambiance dans sa vidéo très bien faite :


Profitez-en pour faire un tour sur chaîne Youtube. Vous y verrez des vidéos étonnantes et pourrez mesurer toute la grandeur de son talent.

Bon ben à plus tard et portez-vous bien !

jeudi 4 août 2016

Phonographe à moteur Stirling


Ah que voilà un objet très particulier du Musée Baud : un phonographe à air chaud ou moteur Stirling. Vous aurez toutes les explications sur la vidéo ci-dessous. Il a été fabriqué par la Maison Paillard (caméras Bolex, machines à écrire Hermes...) de Ste-Croix entre 1910 et 1914. A noter que ce phonographe a été hors service durant ces quatre dernières années, impossible pour nous de le réparer. Nous l'avons confié à l'Ecole d'ingénieurs de Fribourg/Suisse qui n'a pas réussi. Ensuite on a essayé auprès de l'Ecole Technique de Sainte-Croix qui n'a rien pu faire également. Et c'est récemment qu'un habitant de la région, mécanicien sur avions et par la suite pilote de ligne, qui la remis en état en deux temps trois mouvements. Cela fait dix jours que nous pouvons à nouveau le montrer à nos visiteurs. Il n'en resterait qu'une douzaines d'exemplaires de par le monde. Et nous en avons encore un, en réparation également.

Maintenant, si la technique vous intéresse, rendez-vous sur la page Wikipédia consacrée au moteur Stirling. C'est vous qui voyez.

A plus et portez-vous bien.


(Un grand merci au jeune homme qui a tenu mon smartphone pour la vidéo)

lundi 1 août 2016

Bonne fête !

Hymne national suisse sur une pièce à disque fabriquée en 1890 à Sainte-Croix/Suisse par la maison Abraham. 

Bonne fête nationale à toutes et à tous mes compatriotes.

mercredi 27 juillet 2016

Orgue de salon à contre-poids (tout beau tout neuf)



Orgue de salon de Forêt Noire 1870

Aujourd'hui, c'est probablement une exclusivité mondiale que je vous propose. Rien que ça ! Je vous ai déjà parlé de l'orgue de salon du Musée , dans ce billet (cliquez sur les mots en rouge, ce sont des liens…). Mais pour ceux qui sont trop fainéants (j'en connais!), un petit résumé : fabriqué en Forêt Noire en 1870, c'est un orgue à contre-poids de 150 kg. Son nom l'indique bien, c'était un instrument que l'on trouvait chez les privés (aisés tout de même). Nous sommes le seul musée à en posséder un de ce type. A noter que pour les pièces à cylindre, une mélodie va se faire sur un tour, on est bien d'accord. Si on veut augmenter la durée d'une mélodie, on augmente le diamètre du cylindre. Or ici, les clous et les ponts ont été plantés sur le cylindre de manière hélicoïdales (en spirale). Au fur à mesure qu'il tourne, il se déplace et une mélodie va se jouer sur une douzaine de tours. Comment planter ces clous et ces ponts ? Pascal, de Créatonal, m'en a donné l'explication suivante :
"Face à ton désespoir de ne pouvoir expliquer aux millions de lecteurs quotidiens comment les goupilles ont été plantées, je me dois de t'aider. C'est le principe du diviseur direct utilisé en mécanique. Supposons que le régulateur fasse 240 tours pour 1 tour de cylindre de 200 mm de diamètre, nous pouvons poser la formule suivante: (pi X d) : n1. Soit 628,32 : 240 = 2,618 mm d'avance circonférentielle par tour de régulateur. Supposons également que la note la plus courte (triple croche) représente une goupille de 2 mm, une noire représenterait un pont de 16 mm donc 6,11 tours de régulateur. La notation pouvait être faite directement sur l'orgue en appuyant les touches sur le cylindre et en marquant les ponts. Ensuite il suffisait de planter les goupilles et les ponts dans les emplacements."
C'est tellement simple que je m'étonne de ne pas y avoir pensé moi-même…

Bon, mais pourquoi reviens-je sur ce magnifique instrument ? Parce qu'il a subi une rénovation complète après plus de 40 ans de bons et loyaux services. Bon, chez nous, une révision ce n'est pas comme sur une voiture : ça a bien pris 8 mois. Le mécanisme a été en partie refait par l'atelier du Musée puis est parti chez les Frères Fuchs de Zurich, jeunes facteurs d'orgue grands connaisseurs des instruments de notre Musée. L’ébénisterie, quant à elle, a été confiée à un ébéniste de Suisse-Allemande. C'est à fin juin qu'il a été remonté et qu'on peut à nouveau le faire jouer. Au galetas du Musée, on a retrouvé des cylindres que l'on pensait fichus. Ben non, il a suffi de les nettoyer. Et c'est ainsi que je peux vous faire écouter un air de la Traviata de Verdi, qui dure 7 bonnes minutes. Je pense que là nous sommes en face d'une exclusivité mondiale…


Câble servant à remonter et tenir le contre-poids de 150 kg qui va actionner le mécanisme


Came servant à actionner les soufflets de manière asynchrone afin de permettre un flux d'air continu (on la verra mieux sur la vidéo).
Cette hélice est le régulateur de vitesse (ici on peut orienter les pâles afin de varier la vitesse). Sans ce régulateur, le mécanisme s'emballerait.


Les flûtes. On ne dirait pas mais il y en a 170.


L'imposant cylindre avec ses pointes et ses ponts

Bon ben, bonne vidéo ! Je pense que mes amis musiciens ne vont pas être déçus et vous non plus !


Le prochain billet sera consacré à un phonographe très très spécial. A bientôt donc. Et quoi que vous fassiez, faites le comme il faut !

lundi 13 juin 2016

Une pièce de gare


Aujourd'hui je vous présente une magnifique pièce de gare. Je vous en ai déjà parlé et z'avez qu'à cliquer sur ce lien rouge "Pièce de gare" . Celle-ci a été récemment restaurée et date de 1890 environ, fabriquée à Ste-Croix/Suisse par la Maison Vidoudez. Si jamais elle est à vendre pour la modique somme de CHF 13'200 (en Euros presque pareil…), autrement dit c'est presque moins cher que gratuit !



A bientôt. Passez une bonne semaine. 

jeudi 2 juin 2016

Les vitrines du Musée Baud


Au Musée Baud il y a de nombreuses vitrines remplies d'objets insolites ou/et rares. Je vais essayer de vous les commenter :


Cette première vitrine montre les trois industries principales de Sainte-Croix fin 18ème - début 19ème : la dentelle aux fuseaux, l'horlogerie et la boîte à musique. A gauche, ce drôle d'objet est une lampe de dentellière. On ne le voit pas mais il y a quatre boules et au milieu, une lampe à pétrole. L'eau dans les boules réfléchissait un rayon de lumière juste à l'endroit où on croisait les fuseaux. Cela permettait ainsi à quatre dentellières de travailler autour de cette petite "table".


Divers outils et petites machines pour la boîte à musique. A gauche on y voit deux lampes d'ouvriers et à droite, brodé, c'est le capet que les ouvriers portaient à l'usine.


Autres outils et petits tours




De très vieilles boîtes à musique et au fond, un livre de souvenirs à musique


A gauche, un livre de gammes et à droite, toutes les pièces composant une petite musique


Le livre de gammes


Une belle boîte à musique avec, au premier plan à gauche, le mécanisme d'un carillon. A droite, un clavier avec son cylindre.


Un instrument de la Maison Bremond de Genève : flûtes, carillon, castagnettes et lames d'harmonium (comme dans les accordéons)


Instrument bizarre s'il en est : le Play-A-Sax. On soufflait dedans tout en tournant la manivelle pour faire défiler le papier perforé. On obtenait un son approchant celui du saxophone


A gauche, un objet des années 1950. On pouvait composer son propre morceau et le faire jouer


Miniatures d'automates


Un livre à musique


Egalement des miniatures d'automates



Un éléphant mécanique. Objet rare.




Une petite, toute petite collection de boîtes d'aiguilles de phonographes. Il y a encore tellement d'appareils sur le marché que la fabrication des aiguilles n'a jamais cessé.


Au premier plan, système de gravure des cylindres de phonographes






Automate "grand-mère au tricot"



Oiseaux siffleurs de la Maison Phalibois de Paris aux environs de 1880. Le chant de ces oiseaux est parfait et, les yeux fermés, on pense entendre des vrais.

Ben voilà ! Portez-vous bien et quoi que vous fassiez, faites-le comme il faut !