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samedi 15 novembre 2014

Un monde fascinant (4) : le petit train-rébus de l'ORTF


Or donc continuons notre visite chez mon pote Christian* (*nom connu de la rédaction). Alors que je regardais dans un coin un circuit rond de train sans grand intérêt apparent, il me dit : "Ce petit train est indissociable de la musique qui l'accompagne. Est-ce que ça te rappelle quelque chose ?" "Ben non, ça ne me dit rien mais je suis sûr que tu vas m'expliquer tout ça".

Et là, bien entendu, des tas de souvenirs sont remontés à la surface. Les 50 ans et moins ne doivent rien savoir de tout ça (petite digression : l'autre soir et même une bonne partie de la nuit, je fêtais l'amitié avec trois potes : un pharmacien, un chimiste et un patron de bistrot. Je leur ai dit que j'ai vu que j'avais pris de l'âge au moment où je me suis aperçu que je passais plus de temps à discuter avec les pharmaciennes qu'avec les patronnes de bistrot…).

Bon ! Donc les 50 ans et moins n'ont pas connu ça : le petit train-rébus de l'ORTF (Office de Radio-Télévision Française). Pour bien comprendre le pourquoi du comment de ce petit train, un peu (tout petit peu) d'histoire.

L'invention de la télévision est datée de 1924 (Claude Lelouch a dit que son père Simon aurait acquis en 1937 le 7ème poste de télévision en France).

En 1943, l'armée d'occupation installe un studio à la rue Cognacq-Jay à Paris (qui ne se souvient pas de Léon Zitrone terminant ses interventions par "A vous Cognacq-Jay") pour diffuser des émissions à l'intention des soldats du IIIème Reich hospitalisés.

En 1949, la télévision s'adresse encore à un nombre très restreint de Français. Seuls 297 foyers possèdent un poste. Un premier journal télévisé est diffusé le 29 juin 1949, une redevance sur les récepteurs (postes) de télévision est fixée. Le Tour de France s'invite sur les écrans.

Dans les années 50, la technique est désormais maîtrisée, ce sont les programmes qui vont créer l'événement. Ainsi, la retransmission en direct du couronnement d'Elisabeth II marquera les esprits. Les émissions mythiques se succèdent, La Vie des animauxLa Piste aux étoilesLa caméra explore le temps5 colonnes à la uneDiscorama... Les premiers feuilletons apparaissent.

Mais les pannes étaient relativement fréquentes et pour meubler les "trous", Maurice Brunot a créé le petit train-rébus (diffusé pour la première fois le 15 septembre 1960) pour servir d'interlude. En avril 1963, il est remplacé par le Petit Train de la mémoire.

Un interlude est donc une émission courte diffusée pour meubler ce trou dans la grille de diffusion ou lorsqu'un problème technique interrompt cette diffusion. Les pannes sont plutôt rares aujourd'hui.

Ben voilà, j'en ai fait une petite vidéo comme d'hab :


Et maintenant l'original :



Et, bonus pour vous, une vidéo trouvée sur Youtube (merci Lerenifleur: un pot-pourri des "Jingles" de l'époque.


Bon alors à plus tard si vous le voulez bien ! Et en passant, un coucou à mon pote Rapace aux Longues Plumes (passé chef immédiat de la Tribu des Huit Bisons, sise au pied du Grand Canyon de Covatannaz, pays oublié du Grand Manitou. A ce titre, il était détenteur de la gibecière à écus et qu'il ouvrait, mais l'eut-il ouverte une fois, très parcimonieusement d'où l'état d’extrême pauvreté des territoires de cette malheureuse tribu).

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